FURY FEST 2005 – 24 au 26 juin 2005
FURY FEST 2005
LE MANS (FRANCE) – PARC DES EXPOS
24-25-26 JUIN 2005
Arrivés la veille sur le site du parc des Expos du Mans, on a pu faire un tour rapide des différentes salles, au milieu de l’effervescence générale mais premier constat : le site est vraiment sympa avec les deux salles principales toutes proches (forum stage=main stage et ses 8000/10000 places et la rotonde avec 4000/5000 places), et la salle velvet légèrement excentrée (environ 1000/1500 places).
ça va changer, par rapport à des festivals comme le Graspop, où il faut se taper des kilomètres de marche sur un site immense, dans la poussière et sans flotte en libre service comme ce sera le cas ici ! De plus le parking des festivaliers est situé à proximité immédiate ce qui permet de multiplier les aller-retour sans problème ! Le soir on se retrouvera dans le vieux Mans pour se faire une bonne bouffe avec une équipe montée de Nice, histoire de se poser tranquille avant les trois jours de folie qui nous attendent…
VENDREDI
Le lendemain, arrivée aux abords le site en fin de matinée, où le manque d’info et la pagaille générale pour rentrer sur le site sera le point noir de ce festival! Aucun fléchage ni informations bref c’est le bordel. La barrière permettant d’entrer dans le site va ouvrir dans les délais mais ce sera pour se retrouver entasser près des guichets où tout le monde semble un peu (en étant courtois) dépassé par les événements. Pareil pour les mecs de la sécu avec une fouille qui manquait vraiment de professionnalisme en faisant un zèle excessif alors que des milliers de personnes attendaient derrière depuis un bon moment…m’enfin bref cela sera assez vite oublié au final vu la qualité de la programmation proposée! Mais bien les boules quand on est dedans!
Ayant réussi à entrer dans les tous premiers, on se retrouve une cinquantaine pour le début du concert de ZUUL FX qui débute pourtant avec 30 minutes de retard. Et dans le hall immense du parc des expos je peux vous dire que ça sonne vide! Mais le groupe commence son set avec plein d’énergie même si un peu désabusé. Le bon côté des choses c’est que la salle va rapidement se remplir à un niveau correct ce qui donnera le sourire à tout le groupe, et on est vraiment heureux pour eux ! Si sur scène Steeve « Zuul » est un fabuleux frontman, hors scène il ressemble plus à un gros nounours tout calme 😉 Déjà les premiers pits et slammeurs, histoire de donner le ton pour la suite…En tout cas ZUUL FX mérite d’être revu dès que possible sur scène dans des conditions plus « normales », car ça envoi sévère!
Puis du fait du retard pris et du moindre d’intérêt que suscite pour nous les autres groupes (toujours le gros dilemme mais il faut savoir faire des choix au risque de se retrouver complètement naze au moment les plus attendus…), on naviguera entre les autres scènes découvrir les combos de hardcore (un peu) et l’extrême market (surtout!). Celui-ci était vraiment bien fournit avec la présence de nombreux label (Holy, Relapse, Thundering, Underclass,…), les disquaires habitués des fests (on revoit souvent les mêmes têtes!), des stands de tatoos et même d’un fabricant de guitare. Beaucoup ont du avoir des problèmes à la fin du mois avec leur banquier du fait que certains stands acceptaient la carte bleue, pas bon ça 🙂
C’est avec le set d’ANOREXIA NERVOSA que le fest va véritablement débuter pour les metalleux en ce premier jour ou l’affiche a plus de quoi réjouir les amateurs de hard-core qui vont d’ailleurs s’en donner à cœur joie. Déjà grosse affluence pour assister au set des blackeux français qui ne cesse de tourner pour promouvoir l’excellentissime « Redemption Process ». Les ayant vu il y a seulement quelques semaines dans un club à Clermont-Fd (titres live présent sur « The September EP »), cette fois c’est dans la rotonde que le groupe officie en avance sur l’horaire ce qui fait que beaucoup de monde loupera leur début de set.
Et le problème majeur de cette salle deviendra ici criant : le son ! Vu la structure en demi dôme, le son ne fait que rebondir sur les structures pour au final donner une grosse réverbe plus ou moins marquée selon l’emplacement où l’on se situait…A moins de se placer vraiment devant, pas trop de solutions pour remédier à cela…bref la grosse galère pour tout le monde mais surtout pour les groupes, mais il faut savoir que cette salle n’a était qu’une situation de repli suite à l’impossibilité d’installer une grande scène à l’extérieur. Le festival a lieu et on va pas trop se plaindre exagérément, heureux d’être là…Et puis la qualité du son en festival et souvent le point noir, notamment en plein air quand le vent s’y met! Pour revenir au set d’ANOREXIA, c’est une pur baffe de Black sympho de niveau international il n’y a aucun doute la dessus! Le groupe sera récompensé par un rappel amplement mérité!
Puis direction la Mainstage pour le set de FANTOMAS, groupe expérimental au sein duquel officie Mike Patton himself ! Accompagné pour l’occasion d’une partie des membres des Melvins et de Terry Bozzio (Zappa, Steve Vai sur Sex&Religion,…) derrière les fûts pour un line-up de rêve…La batterie est tout simplement hallucinante, la plus imposante qu’il m’ait été donné de voir! (http://www.terrybozzio.com/setup.html)
Elle se situait excentrée sur le devant de la scène, faisant face à Mike Patton derrière ses platines, à la manière d’un savant fou 🙂 Une expérience musicale vraiment grandiose et unique! Rien qu’après avoir vécu un tel moment, on se sentais heureux d’être là, sentiment qui ne fera que s’accentuer au fil des concerts! Etant sur le devant de la scène, j’ai dans mon axe de vision Scott Ian d’ANTHRAX backstage qui n’en perd pas une miette, tour à tour hilare, frappant dans ses mains, bouche bée…Il avouera plus tard dans une interview que c’était le truc le plus novateur auquel il ait assisté ces dix dernières années! Et bien Scott je suis bien de ton avis! D’ailleurs le public présent ne s’y ait pas trompé, étant très attentif et respectueux devant la démonstration de Mike Patton le chef d’orchestre.
Changement de style avec les jeunes neo metalleux marseillais de ETHS, menait par Candice une charmante (et sympathique) chanteuse. Un gros show dans une rotonde déjà bondée pour l’un des gros espoir de la scène neo française. Malgré la taille de la scène, le groupe ne s’en laisse pas compter et saura se mettre dans la poche le public présent, rappel à l’appui. Un peu plus tôt sur la même scène on avait pu assister à une partie du show de WALLS OF JERICHO. Vraiment impressionnant de voir là aussi une frêle jeune femme dans une grosse débauche d’énergie avec des moulinets en veux-tu en voilà!
Puis passage par la grande salle pour assister à un moment fort du festival au travers de la prestation de JELLO BIAFRA & THE MELVINS! Jamais vraiment était fans des DEAD KENNEDYS mais avoir l’opportunité d’assister à un tel show ne se laisse pas passer. Le bonhomme c’est révélé un frontman hors pair, mimant les textes, tombant à la renverse ou partant dans des diatribes anti-Bush (il avait un t-shirt représentant un bombardier avec le texte DEMOCRATY WE DELIVER) ou plutôt anti-politiques tout court! Un personnage vraiment charismatique qui sait communiquer avec le public (mm si un brin démago par moment!). Un vrai bon concert, un de plus devrais-je dire!
Retour dans la Rotonde pour LACUNA COIL, groupe que je suis la carrière depuis leur tout premier maxi et dont mon grand regret et de ne jamais avoir vu le combo pour la tournée de leur premier album « In a reverie ». Car la suite de leur discographie m’interpelle moins, ce qui n’empêche pas leur dernier album Comalies d’avoir cartonné un peu partout (notamment aux USA), les ventes se comptant en centaines de milliers d’exemplaires pour ce qui est le record toute catégorie à ce niveau pour leur label CENTURY MEDIA! Le show des italiens est hyper carré, ça sent le groupe ayant un grosse expérience scénique (tournée US intensive aidant), avec une grosse débauche d’énergie qui donne beaucoup d’ampleur aux morceaux joués ce soir. On a eu également droit à une avant première avec un titre très « jumpy » du prochain album qui devrait voir le jour courant 2006. Le chant masculin qui me faisait craindre le pire s’est avéré très bon et Cristina est comment dire…charmante! Encore un très bon moment…
Sur la même scène enchaîne les anglais de MY DYING BRIDE. L’assurance de passer un moment fort même si le doom se prête mieux aux salles de concerts plus intimistes. J’avais halluciné sur leur prestation au Graspop 2004 (c’est la première fois que je les voyais…), mais même avec l’effet de surprise en moins, la prestation d’un chanteur des plus charismatique qui vit vraiment ses textes est quelque chose d’assez unique. Le seul bémol ne viendra pas du son qui était ma foi assez bon mais des vigiles qui trouvait bon de se poser juste devant le chanteur avec des t-shirts orange vifs…no comment! Faut dire que pour eux c’était la pause car pour les autres concerts ils n’ont pas chômé! Me préparant à aller voir le set qui m’intéressait le plus de la soirée (ANTHRAX!!!), à la seconde ou j’ai entendu l’intro des Blues Brothers venant du dehors je me suis lancé dans un sprint de malade pour rejoindre la Mainstage! C’était vraiment pas le moment de se mettre sur ma route 🙂 Et je peux dire que j’ai vraiment bien fait…
Car cela a était LA claque de cette journée (et même mon meilleur concert de l’année avec le recul, c’est au moins l’avantage de finir les reports à la bourre!), avec un ANTHRAX au line up culte de la période Among The Living (Scott Ian, Charlie Bennante, Frank Bello, Joey Belladona, Dan Spitz). Une reformation controversée puisqu’elle a conduit à l’éviction (définitive?) de John Bush du poste de frontman. Mais on ne va pas bouder notre plaisir car le show sera en tout point parfait, avec plusieurs grands moments. Le premier avec Antisocial repris comme un seul homme par le public.
D’ailleurs dans une interview accordée plus tard, Scott Ian précisera qu’il regrettait de ne pas avoir terminé par ce morceau culte (pour nous frenchies!) vu l’accueil qu’il lui avait était réservé. Ensuite sur Indians quand Scott Ian lancera au milieu du morceau : « Motherfuckers, I want to see a big fucking circle pit OLD SCHOOL! ». C’était loin d’être la première fois qu’il disait ça mais vu le public présent on a eu droit à un circle pit de folie que seuls les coreux ont le secret il faut bien l’avouer! Autre grand moment sur le final ou Scott Ian enfourchera une guitare signature Dimebag Darrell avec une croix noir dessus pour lui rendre hommage…Peut-être un poil opportuniste mais c’est quand même bien de le faire, et de quel façon! Aucune surprise par contre au niveau de la set list qui est identique à tous les dates auquel le combo « reformé » a participé.
Première journée déjà bien remplie mais comparé à ce qui nous attend les deux jours suivants c’était une sorte de mise en bouche ! Et avec les bonnes conditions de jeu (hormis bien sûr le son dans la Rotonde) et notamment des lights de folie, la qualité du public présent venu en connaisseur soutenant vraiment les groupes, la suite s’annonçait alléchante !
Mais une bonne nuit réparatrice ne sera pas de trop…pour cela on s’est expatrié dans un camping municipal situé à quelques kilomètres du site (qd on peut se passer des campings de fest, on le fait…), avec des voisins coreux bien sympa qui nous feront un débriefing de leur techniques utilisées dans les moshs pits et de leurs moments forts de la journée! Pour la plupart complètement différent des notre plus axé Metal, en gros c’est comme plusieurs festivals avait lieu en un seul, c’est dire la qualité de l’affiche!!!
SAMEDI
Arrivée sur le site pour le début de set de THE OLD DEAD TREE (13h05-13h35), dont on loupera les premières minutes du fait d’une nouvelle attente à l’entrée…mais les horaires de passage seront tous respectés. Malgré l’horaire et le style parmi les moins extrême de la journée, le groupe a emporté un franc succès terminant le concert devant 4000 à 5000 personnes. On aura droit à une setlist bien choisie avec deux nouveaux morceaux du nouvel album « The Perpetual Motion » sortit depuis. Souhaitons que le groupe se soit fait de nouveaux fans…
Puis LA découverte du festival avec COPROFAGO, groupe chilien de death/jazz/fusion hyper technique avec un son lourd à la Messuggah et des musicos de folie. Sûrement pas près de les revoir live de ce côté de l’atlantique, sauf si grâce à underclass music qui les distribue par chez nous on ait droit à quelques dates dans le futur…En tout cas bravo à eux et au public là aussi très attentif devant une musique difficilement abordable dès la première écoute.
Enchaînement avec une nouvelle tuerie! CEPHALIC CARNAGE va assumer pleinement le fait de jouer sur la scène principale, avec un set bien puissant. Venant de sortir de la fosse au photographe et triant mes photos du groupe que je venais de prendre, j’entends le début d’un morceau typé black metal qui me fait lever la tête…et là que vois-je? Une parodie du genre ou tous les membres du groupe ont pris un masque peint, le chanteur a pris un glaive et un bouclier en plastique en faisant le poseur comme il se doit! Réellement irrésistible!!! Il fallait oser, ils l’ont fait!
ABORTED va nous mettre, comme à leur habitude une grosse claque dans la gueule malgré le son moyen dans la Rotonde. Mais voir se démener sur une telle scène les franco-belges est une grande satisfaction, le public ne s’y trompe pas. A noter qu’au sein du groupe on retrouve désormais un des gratteux d’YYRKOON, qui s’en ai bien sorti.
Toujours sur la même scène, IMMOLATION! Difficile d’apprécier pleinement toutes les facettes de leur death tortueux dans cette salle mais les américains ont une grosse présence sur scène qui impressionne vraiment. Et quels morceaux!
DISSECTION aborde la grande scène alors qu’une polémique avec Mustaine avait fait pas mal parler les jours précédents. L’histoire a commencé quand le leader de MEGADETH avait conduit les organisateurs d’un festival Israélien à annuler le set de DISSECTION du fait de son refus à désormais jouer sur la même scène que des groupes ne prônant pas vraiment l’amour du Christ comme DISSECTION…Par déclarations interposées, Jon Nödtveidt avait menacé le père Mustaine et avait choisi le Fury Fest où les deux groupes jouaient à quelques heures de différence pour s’expliquer entre quatre yeux! Mais l’organisation a bien géré la situation puisque Mustaine a eu droit à une escorte conséquente et le leader de DISSECTION a gentiment était prié de quitter le site dès son concert terminé. Comme toute les infos sur le fest, on pouvait apprendre ça via la radio LE MOUV partenaire du festival et qui avait installé des points d’écoute sur le site. Pour ce que j’ai pu entendre, il y a eu des interviews de groupes, extraits live, messages des organisateurs,…bien cool tout ça!
Pour revenir au set de DISSECTION, cela a était loin d’être ultime avec un son brouillon (rare pour la Mainstage) et une salle qui s’est vidée au fur et à mesure…
Puis revival de la tournée commune DARK TRANQUILLITY/KREATOR de début d’année ! Concernant les suédois, la set list sera identique à celle jouée sur la date de Bergara en Espagne auquel j’ai pu assister, seule « Schythe, rage and rose » est manquante. Fort d’une nouvelle tournée aux USA, le groupe est apparu détendu et sûr de sa force, mais mal desservi par le son médiocre de la salle…Dommage car sans cela on aurait eu là la une des meilleure prestation du festival! comment ça je ne suis pas objectif?! 😉 En plus le groupe déambulera la journée dans l’enceinte du fest ce qui donnera l’occasion de faire des photos sympas avec eux!
KREATOR quand a lui déroule son set avec toujours la même intensité et avec les mêmes classiques (et les mêmes speechs!). Il faut dire qu’en festival on est en droit d’attendre le meilleur de chaque groupe, laissons aux dates de tournées les surprises dans les setlist, qui pour KREATOR sont assez rare ces derniers temps! Final toujours aussi terrible : It’s time to raise the flag of Hate!!!
Puis grand moment avec TURBONEGRO! Découverte totale pour ma pomme, je me suis même retrouvé un peu par hasard dans la Mainstage à ce moment là! Mais comme souvent le hasard a du bon…Quel show! Il y a tout ce qu’il faut pour donner la patate et passer un bon moment : des titres accrocheurs typés rock Metal, des refrains faciles à retenir avec des paroles bien kitch, des musicos à la bonne humeur communicative, s’en se prendre au sérieux,…par exemple en imitant Jordy avec un dur, dur d’être un pd…Gros lâché de ballon pour le final, lancé de billets de banque à l’effigie du groupe, canons à paillettes… Les lights sont aussi somptueux sur cette scène ce qui ne gâche rien! Au milieu de concerts typés tous plus ou moins extrême, c’est un bon bol d’air frais qui permet de repartir de plus belle vers le final de cette journée!
LOFOFORA investit le public de la Rotonde qui va lui réserver un accueil vraiment grandiose! Les fans sont présents et ça s’entend!
Pour ma part ce sera seulement un passage express dans la fosse aux photographes en rejoignant la petite salle du Velvet ou ENSLAVED s’apprête à faire trembler les murs.
Outre l’ambiance, je garderais comme souvenir du set de LOFOFORA le passage d’un slammeur au dessus de ma tête…réussissant à monter sur la grande scène pour sauter dans le public! Quand on voit la largeur de la fosse au photographe, valait mieux pas qu’il se loupe! Et la tête des mecs de la sécu à ce moment là qui se demandait d’où il sortait… 🙂
Puis direction au sprint pour la salle Velvet et le retour en France du black viking d’ENSLAVED. Ambiance surchauffée dans cette salle, ce qui a le mérite d’avoir une assistance de purs fans, car pour tenir dans ces conditions il faut être ultra-motivé! Mais de quoi survolter les groupes, leur faisant oublier la chaleur étouffante régnant sur scène pour envoyer la sauce comme rarement! Un show de grande classe qui en à peine ¾ d’heure comblera tout le monde. A la hauteur de leur dernier album Isa! Pour les fans, voir son groupe phare dans de tels conditions est réellement une chance inespérée!
Une autre légende investit la grande scène, à savoir les vétérans de THE EXPLOITED. Loin d’être mon style de prédilection et encore sous le coup du set des norvégiens, ce que j’ai vu de leur set ne m’a pas laissé un souvenir impérissable malgré un côté bien péchu et intense. Mais vu l’état de la fosse déchaînée, tout le monde n’était pas de mon avis loin de là! On verra Wattie le chanteur charismatique déambuler sur le site du festival et même vouloir céder son pass à un fan qui venait le voir backstage et qu’un mec de la sécu venait chercher pour faire ressortir!
Tête d’affiche de la soirée, MEGADETH aura enfin trouvé au travers du FURY FEST le moyen de faire une date en France cette année…Malgré une fatigue assez visible, le groupe est apparu sur de lui même pour administrer en une heure un show de très grande classe. Qu’est ce que ça doit être quand le groupe est en pleine forme! Entrée sur scène excellente ou dans l’obscurité avec juste des spots qui clignotent de partout on a le droit à l’intro du dernier album. Puis tout s’illumine sur le groupe en pleine action! Moment fort (et attendu!) sur « A tout le monde » avec le refrain en français…Le père Mustaine est vraiment exceptionnel, réussissant à réussir des plans de guitare de folie tout en assurant le chant. La classe! En plus l’accueil a été fabuleux ce qui fait vraiment plaisir!
Encore une tête d’affiche qui a tenue son rang et met un terme a une journée de folie! Et dire que ça s’annonce encore plus intense le lendemain…Le bouquet final en quelque sorte!
Nouveau débriefing avec nos voisins coreux du camping où l’on aura droit aux explications sur les différentes techniques de moshs pits! Vraiment impressionnant à voir il y a pas à dire!
Autre moment fort de la journée, la douche bien chaude le soir en rentrant!
DIMANCHE
Pas le temps de s’attarder ce dimanche matin puisque les premiers groupes à l’affiche commencent dès 10h30 ! Et gros dilemme car deux groupes français jouent en même temps : FURIA et TALIANDOROGD ! Allez direction la Velvet, histoire de bien se placer pour AMON AMARTH! 🙂 Ah merde c’est en fin d’aprem et il y a d’autres trucs qui ont l’air pas mal aujourd’hui…Mais direction le Velvet tout de même car pour moi ce sera les bretons de TALIANDOROGD en guise de croissants! Pour la bonne et simple raison que je n’ai jamais eu l’occasion de les voir live et que leur dernier album « The Parting » m’avait beaucoup plut. Et comme ils se retrouvent excentrés dans la Velvet, il est aussi normal d’aller les soutenir! Cela fait vraiment drôle de se retrouver à l’heure du petit déj pour un concert mais au bout de deux morceaux on est vite replongé dans l’ambiance… Live, on ne retrouvait pas le son caractéristique des guitares comme sur le dernier album (kro sur leprozy) mais on a droit a une bonne prestation et ce devant une affluence correcte, ce point là ayant dû tracasser pas mal le groupe les jours précédents!
Puis rapide passage Mainstage ou Furia en est à son dernier morceau. Là l’affluence est plus grande ce qui permet au groupe de bénéficier d’une bonne exposition malgré l’horaire.
On passe ensuite à GTI, qui joue ici quasiment à domicile puisque ce jeune groupe est originaire de la région nantaise. Affichant sur scène une décoration bien kitch basée sur le tuning, loisir préféré des beaufs (gyrophare, moumoutes, plaque minéralogique 666 GTI 44 et j’en passe), le groupe sera rejoint sur la fin par Arno de CARNIVAL IN COAL. Grosse énergie pour un death core qui en impose.
Détour par la grande salle pour revoir ULTRA VOMIT qui va avoir droit à une assistance très importante, dont énormément de curieux! Et bien ma fois ils ont bien assuré faisant passer un bon moment à tout le monde avec leur grind délirant. Vu le temps imparti on a eu droit qu’à seulement deux fois à Bouba 😉 Et l’intro d’AC/DC est désormais sampler (en mimant le fait de jouer!). Toujours un bon moment qui permet de diversifier l’affiche mais en même temps j’aurait aussi bien vu un autre groupes français plus « sérieux » à leur place…mais bon au final cela c’est avéré un choix qui a fait l’unanimité!
Autre groupe français ce dimanche, TREPALIUM, avec un death syncopé et moderne qui a assis tout le monde! Grosse énergie et riffs rentre dedans, sûr que ces jeunes gars des Deux-Sèvres ne sont pas venus pour rien! On devrait retrouver un extrait vidéo live de cette prestation sur une de leur prochain sortie car Philippe d’Holy Records (et de Misanthrope!) était là pour tout filmer, en profitant même à la fin pour bien faire beugler tout le public à la fin!
Nouvelle date de SOILWORK en France mais première en compagnie de Dirk Verbeuren derrière les fûts, et le groupe s’en retrouve vraiment bonifié il y a pas à dire! Speed le chanteur donnera d’ailleurs le micro à Dirk pour qu’il puisse saluer le public du Fury 🙂
Puis début d’une course effrénée entre les salles pour en voir le plus possible! Car arrive un enchaînement de pure folie car déboule derrière SOILWORK rien moins que BEHEMOTH – IN FLAMES – NAPALM DEATH – OBITUARY – SAMAEL – DIMMU BORGIR – MOTORHEAD – AMON AMARTH et SLAYER pour finir! En gros on a l’impression de se retrouver gamin lâché dans une confiserie! Mais j’avoue que je me demandais sérieusement dans quel état j’allais finir cette journée!
Il faut faire vite, car je ne veux pas louper l’arrivée sur scène des blackeux polonais de BEHEMOTH sur « Demigod »! D’ailleurs je ne suis pas le seul à avoir cette idée puisque l’on assiste à une migration de chevelus à marche forcée:) la salle est archi-bondée mais où avec un peu de feeling et de patience on arrive à se glisser dans les tous premiers rangs, sur le côté où est situé une sortie de secours ouverte faisant un appel d’air salutaire. En plus distribution de bouteilles d’eau gratos histoire de se rafraîchir un bon coup avant le début de set! Début sur un Demigod percutant qui annonce la couleur! Les polonais ont l’air de vraiment souffrir de la chaleur, il faut dire qu’il y a mieux que le cuir pour respirer 🙂 Le décor est bien sympa et l’accueil qui leur est réservé n’est que justifié au vue de la prestation de haut niveau.
Pas le temps de se remettre avec un des moment très attendu : IN FLAMES! C’est sur la mélodie de Cloud Connected que le groupe fera sa rentrée dans une Mainstage archicomble délivrant une ambiance énorme. Déroulant tout en restant hyper efficaces, le groupe a montré de la grande classe en proposant à un fan de monter sur scène pour interpréter la totalité de Bullet Ride alors que Anders a tout simplement quitté la scène! Et le fan en question s’en est vraiment bien sorti, y allant même de sa petite chorégraphie, dans ce qui aurait pu être un grand moment de solitude…Bravo à lui! Et Vivement la tournée du prochain album en compagnie de SEPULTURA!
Retour dans la Rotonde pour le grindcore de NAPALM DEATH, pour un show qui verra Barney faire un malaise du fait de la chaleur suffocante régnant sur scène…Mais il reprendra vite sa place pour mettre à mal les fondations de la salle avec leur grind death dévastateur, sous l’œil médusé des mecs de la sécu! Mais un concert de NAPALM DEATH se prête tout de même mieux aux conditions d’une salle de concert classique (voir report de la date de Montpellier sur leprozy!).
Avec un retard d’une quinzaine de minutes sur l’horaire prévu, OBITUARY is back! On apprendra plus tard que le groupe a rejoint la scène quelques minutes seulement après être arrive sur le site du Festival! Cela ne les empêche pas de dérouler une set list de classiques qui n’oublie pas d’incorporer le nouvel intrumental « Redneck stomp » de Frozen in Time qui fait merveille en live ainsi que Insane, un nouveau classique à n’en pas douter! Pour les plus jeunes, OBITUARY ne signifiait sûrement pas grand chose, mais à voir les cheveux voler de toute part on peut dire que ce retour à ravis beaucoup de monde! Il en sera de même un peu plus tard au METALWAY en Espagne où là on a eu droit à un set d’une heure (report sur Leprozy).
Rapide passage par la rotonde pour faire quelques photos des suisses de SAMAEL, mais je ne vais pas trop m’attarder n’étant pas un fan de leur zique, surtout dans ces conditions sonores…Et puis le groupe tourne début 2006 avec OBITUARY, donc on en profitera mieux à ce moment là!
En sortant de la fosse aux photographes (parfois très chargée!), je vais tomber sur une autre peinture faite en live durant ce fest par un artiste vraiment talentueux!
Semi déception avec les norvégiens de DIMMU BORGIR à cause d’un son trop fort et brouillon, un des plus mauvais pour cette salle avec DISSECTION. Dommage car dans des conditions plus favorables cela aurait été assurément un autre moment fort de ce fest. Reste que les morceaux chantés en voix clair sont fabuleux! Et le final sur Mourning Palace n’est pas en reste!
Autre groupe « culte » à l’affiche lors de ce Fury 2005, les MISFITS qui vont se retrouver dans la Rotonde. Les fans sont aux anges, pour moi je découvrais et pour ce que j’ai vu ça ne m’a pas transcendé…mais bon il faut dire qu’avec les concerts que l’on avait déjà ingurgité difficile de tout apprécier à sa juste valeur!
A 2 minutes près, on aurait pu vous présenter une photo des deux représentants de Leprozy avec Lemmy, mais malheureusement ce ne fut pas possible…Mais voir le groupe se diriger avec une grande décontraction vers la scène pour réaliser un des plus grand show de ce FURY FEST fût un grand moment! Car le groupe a tout fracassé, apparemment ravi de se produire en France devant une telle assistance!!! Pourtant la chaleur suffocante mis à mal la santé de Lemmy, hospitalisé quelques jours plus tard pour déshydratation. Mickey Dee avouera plus tard en interviews que c’était la scène avec la température la plus élevée sur laquelle il aient jamais joué! Lui a bu sept bouteilles de Gatorade durant le show tandis que dans le même temps Lemmy a juste fait rajouter des glaçons dans son whisky coca…Ce qui explique l’attente avant chaque rappel, avec des « MOTORHEAD… MOTORHEAD » fusant de partout, intermède pendant lequel les autres membres du groupe tentaient de convaincre Lemmy d’arrêter là, que eux n’en pouvaient plus! Mais cela ne les a pas empêchés d’envoyer Ace of Spades et Overkill comme jamais! Mon meilleur concert du groupe, sans contestation possible!
Poursuite du sprint final pour ma part avec une arrivée dans une velvet bondée et surchauffée comme jamais! Dans ma course j’aurais le temps de faire de jolis photos de palettes de fûts de bière, chaleureusement félicité de cette initiative par les mecs chargés de la logistique!
Dans l’étuve de la Velvet, le jeune pompier présent va passer son temps à asperger les premiers rangs d’eau et même à balancer des bouteilles pleines dans le public au petit bonheur la chance! Certains doivent s’en souvenir car valait mieux les voir arriver 😉
Concernant le set des vikings suédois d’ AMON AMARTH, ils se démènent tant bien que mal vu la chaleur infernale régnant dans la salle et sur scène! Car pour ce groupe il est flagrant que jouer dans une salle plus grande n’aurait été que justice. Visiblement surpris par cet accueil, il ne vont pas lever le pied pour donner un show que les fans présents vont se souvenir très longtemps!
Point final à la hauteur de ce festival, SLAYER va jouer en France pour la deuxième fois en ce mois de Juin! Et pour avoir assister aux deux concerts, ma préférence va sans aucun doute vers la date du 1er Juin à Clermont-Fd avec un set de 100 minutes devant une assistance de 1500 privilégiés! Car ce soir SLAYER délivrera un set « classique » sans mettre le surplus d’énergie comme MOTORHEAD a pu le faire un peu plus tôt. Ces deux monstres de la scène doivent « sentir » leur public et savoir quand il est nécessaire d’enfoncer la pédale pour mettre la fessée à tout le monde! Et vu l’état de fatigue général pour ce dernier concert de ce FURY FEST 2005 le groupe va dérouler en 1h 20 les classique avec un rajout inattendu à la set list par rapport à la date de Clermont de Black Magic (Arggggggggh!). Mais même un concert « classique » de SLAYER reste monumentale et permet de bien clôturer ces trois jours de folie furieuse!
Avec le recul, on se rend compte que c’était vraiment le festival ou il fallait être cet été tant la richesse de la programmation et l’ambiance générale on fait de ce FURY FEST un événement marquant! Scott Ian d’Anthrax confirmait d’ailleurs en interview que c’était la première fois qu’il participait à un festival aussi diversifié dans sa programmation! Il faut dire qu’il y en avait vraiment pour tous les âges et tous les goûts, avec une excellente ambiance générale!
Parmi les plus gros souvenirs, le show d’ANTHRAX le vendredi avec un Antisocial de folie, la fessée MOTORHEAD ou encore AMON AMARTH. Mais ce festival a aussi permis de faire des découvertes live vraiment fabuleuses, comme COPROFAGO, TURBONEGRO ou JELLO BIAFRA. Sans oublier les groupes français qui n’ont pas l’occasion de tourner énormément comme GTI, TREPALIUM, TALIANDOROGD, ZUUL FX,…
L’avenir de cet évènement sera ce qu’il sera, mais une chose est sûr on a eu droit en cet été 2005 à un festival d’anthologie! Merci mille fois aux organisateurs et bénévoles qui se sont dépouillés lors de ces 3 jours… (Fully)