SLAYER – ANTHRAX – Paris, Zénith, France – 26 octobre 2015
Je fais mon parisien en arrivant pile 2 min avant que anthrax monte sur Scène et je fais mon fan en réussissant à me faufiler tout devant pour Anthrax. Bon concert, oui, bon concert. Bien que les hommages à l’américaine me gavent un peu.
Quasiment la même set list qu’il y a 3 ans, et qu’il y a 5 ans, et qu’il y a 10 ans, et qu’il y a 20 ans. Un petite surprise pour les fan de SOD cependant. Pourtant, au bout d’un moment, je me dis qu’avec Bush, le groupe avait une autre gueule. Heureusement, que Franck Bello ressemble toujours autant à Courtemanche. Je termine le concert au dernier rang du zénith, à la cool.
Slayer arrive, je me place devant coté Kerry king. Très bon début, bien qu’on sent quand même qu’ils viennent sur scène comme moi je vais au taf, mais disons qu’ils font bien leur Taf. Je me suis placé là pour me prendre en plein poire le solo, que dis-je, LE Solo de War ensemble, toujours aussi bon, joué exactement comme il y a 2 ans, et comme il y a 5 ans, et comme il y a 6 ans, et comme il y a 10 ans, et comme il y 20 ans, et comme sur le disque.
Il intéressant de noter cependant, pour le fanatique du son que je suis, que le concert est mixé exactement comme sur un disque de Slayer: vous vous mettez à droite, vous n’entendez que King et sur les descente de tom de batterie, vous entendez les plus aigus. vous vous mettez à gauche, vous n’entendez que Holt (l’intro de Hell await en devient méconnaissable) et les toms les plus graves. vous vous mettez au centre, vous avez le disque , mais en plus fort. cool, non ? Je consacre donc le reste du concert à me balader dans la salle et finit finalement là où le son est le meilleur : au fond, au centre.
Bon après, que dire … un concert de Slayer, ça reste un concert de Slayer. Je me suis un peu ennuyé sur la fin et ai profité pour réfléchir à pourquoi ce concert ne me faisait pas plus vibrer que ça. J’ai eu quelques éléments de réponse, pour faire court: ce qui me porte, c’est la vie, et pour moi, la musique doit être en vie, aucune interprétation d’un morceau ne devrait ressembler à une autre. Si j’aime autant les concerts (et même les enregistrements live pirate), c’est pour le côté imprévu, fragile et unique d’une interprétation live, le côté « en vie » finalement. Là je n’ai pas ressenti ça … ça ou un DVD joué très fort, c’était un peu pareil…
Des groupes comme Magma, les Swans et bien d’autres conservent ce côté « Crade », fragile, ou ça peut être génial, comme ça peut être à côté de la plaque. Où était la prise de risque ce soir au zénith ? Je déplore l’aspect « conservateur » que le métal véhicule en ce moment, tout doit être normé, tout le monde doit avoir le même son et appartenir à une étiquette bien précise, définie par les pères du style….pffff….quel vide, oui quel vide. Si tous ces musiciens osaient mettre un peu de leur personnalité dans leur musique, il y a aurait autant de style que de groupe…est-ce ça le rock n roll aujourd’hui ? Ce truc très formaté ??
voilà, bon, je ressors du concert en ayant le sentiment d’avoir enfin avancé dans ma réflexion, et je vous rassure, ça m’a quand même fait grand plaisir de voir Slayer et Anthrax et de me retrouver dans ce bon vieux zénith que beaucoup déteste mais que j’aime car rempli de souvenirs à la pelle 🙂
STAY ROCKKKKKKK !!
NicoR