HELLFEST 2006 – Clisson, France – Du 23 au 25 juin 2006
HELLFEST 2006
Clisson, France
23 , 24 et 25 juin 2006.
Orga : HellFest Productions
Le FuryFest est mort, vive le HellFest ! Voici un slogan très approprié pour saluer la renaissance du seul festival de niveau international organisé en France, et qui plus est en province. Après les déconvenues du » Fury » l’an dernier, nombreux étaient ceux qui, sceptiques, ne donnaient pas cher à la remise sur les rails de ce festival. C’était sans compter sur la volonté et la perspicacité des promoteurs, qui, non comptant de relever le défi à Clisson, dans la proche agglomération nantaise, nous offrent cette année encore une affiche de rêve.
Comme en 2005, Leprozy.com se devait de couvrir l’évènement et c’est avec les neurones encore en état de choc après le concert toulousain de WHITESNAKE, la veille au soir pour la Fète de la Musique, que je rembarque dans le Kangoo » Metal Hammer » direction la côte atlantique.
Jeudi 22 juin :
Après deux haltes à Montauban et Bordeaux afin d’y récupérer Fabrice et Alex, deux métalleux qui taillent eux aussi régulièrement la route, nous arrivons à Clisson au milieu de la nuit. Premier constat, la petite ville dort paisiblement et rien ne laisse penser que le plus gros festival Métal français va être lancé dès le lendemain, si ce n’est la présence sur le parking de la gare, d’une bonne douzaine de cars de CRS et de véhicules anti-émeutes !
Mon compère Fully, qui est décidément un pro de l’organisation, nous a réservé un emplacement au camping municipal où le gardien de nuit nous accueille tout sourire. Il nous confie que l’organisation du Hellfest a fait l’objet de discussions très serrées avec les pouvoirs publics locaux et qu’une partie de la population est loin d’être rassurée, l’assimilation du festival à une techno-rave ayant été largement répandue.
Vendredi 23 juin :
Après une nuit courte mais réparatrice, l’heure est venue de rejoindre le site du festival. Un passage au Leclerc du coin, sponsor de l’évènement, nous permet de constater que les nombreux métalleux qui glandent sur le parking après s’être ravitaillés en bières ne passent pas inaperçus et il est assez amusant de croiser les regards dubitatifs ou peu rassurés des autochtones venus remplir leurs caddies ! La scène aurait de quoi faire sourire si elle ne cachait pas en fait, d’énormes a priori et des idées préconçues sur notre musique préférée. Décidément, malgré la victoire retentissante de LORDI à l’Eurovision, la route est encore longue pour une vraie reconnaissance du Métal en France !
Assez éloigné du centre ville, le site du Hellfest borde un quartier résidentiel tout ce qu’il y a de plus paisible, et les fans sont très nombreux en ce début de matinée devant l’entrée. Il est installé en bordure d’un complexe sportif, dont les gradins à l’ombre sont accessibles, tandis que la salle de presse et le Métal Market sont organisés dans le gymnase. A l’extérieur, deux scènes trônent face à face dans un champ où quelques arbres nous fourniront durant tout le week-end, une ombre salvatrice.
La commission de sécurité finit son inspection des installations lorsque enfin, les portes s’ouvrent à 11h00 alors que THE OUTBURST lance les hostilités sur la Hard’n Heavy Stage.
Contrairement à la dernière édition du » Fury « , l’organisation est au top et montre même une certaine décontraction malgré la pression qui doit nécessairement lui peser sur les épaules.
Sur scène, les parisiens emmenés par Sarah, leur charismatique chanteuse, se donnent à fond devant un public d’abord clairsemé mais qui remplira rapidement les premiers rangs, et leur Métal plombé inaugurera de belle manière les trois jours à venir. Point fort de leur set, un final sur » Wanna forget » agrémenté d’un braveheart dantesque du public.
Fidèle à la formule qui avait fait la force du » Fury « , le Hellfest axe sa programmation sur le Métal extrême et le Hardcore et permet ainsi à chacun des deux publics de s’ouvrir à des styles nouveaux et de découvrir des combos dans d’excellentes conditions. Les anglais de LOCUS inaugurent à leur tour la Main Stage, suivis des marseillais de SONNY RED sur la Hard’n Heavy, avant que TREPALIUM ne me fasse péter la tête. Leur death grind fait mouche et on constate les progrès constants de ce groupe qui était déjà à l’affiche du » Fury » en 2005. » Decease my life » et » Decayed emotion » du récent » Alchemik clockwork disaster » font un carton dans le moshpit d’où montent des nuages de poussière qui vous prennent à la gorge.
Tandis que les français de HAPPYFACE, puis DEAD TO FALL, et les finlandais de ENDSTAND se relaient sur les deux scènes, distillant chacun leur tour un hardcore méchamment rentre dedans, un premier arrêt au stand (entendez par là, le bar !) s’impose, tant le soleil tape fort en ce début d’après midi.
Il est 14h30 lorsque TEXTURES, que j’attends avec impatience, s’empare de la Main stage. Déjà forts d’un sublime » Polars » paru en 2004, les hollandais présentent aujourd’hui leur dernier né, » Drawing circles « , un album encensé par la critique et auquel le groupe fera honneur avec » Drive « , » Circular « , » Stream of conciousness » et » Transgression « , véritables perles d’un Heavy trash prog’ de grande facture. Voilà à n’en pas douter un groupe dont il faudra suivre l’actualité tant il promet de très bonnes choses pour l’avenir.
Après RISE AND FALL puis DARKEST HOUR, c’est au tour des fous furieux de CEPHALIC CARNAGE de poursuivre les hostilités. Le quintet du Colorado, fidèle à sa réputation est une tuerie sur scène et nous balance son death grind sans concession tandis que dans le circle pit qui vient de se former, métalleux et coreux s’entrechoquent pour la plus grande joie de Lenzig Leal, le furieux chanteur de ce groupe de déjantés. Axant leur set sur les meilleurs extraits de » Anomalies « , les américains ponctueront leur show du fameux » Black metal sabbath » sur lequel le groupe apparaîtra affublé de masques reprenant les corpsepaints des black métalleux. Toujours un grand moment !
Fully, qui ralliait le Hellfest depuis Clermont Ferrand nous rejoint enfin, et après une seconde virée au bar histoire d’échanger quelques impressions sur le début de ce week-end d’enfer, nous filons au Metal Market, aussi bien achalandé que ceux des plus grands festivals européens. Je tombe sur Franky, batteur de DAGOBA, qui prend la température avant que son groupe ne monte sur la H’n Heavy Stage un peu plus tard. Notre rencontre est l’occasion d’une franche accolade et de nous donner quelques nouvelles suite à notre dernière rencontre sur la récente tournée européenne du groupe en ouverture d’IN FLAMES et SEPULTURA, que Leprozy .com a couvert au mois d’avril.
La suite a lieu sur la Main Stage, avec BLOODSIMPLE. Formé par deux ex-VISION OF DISORDER, le groupe évolue dans un Métalcore US puissant et bonne facture, même si l’on peut regretter qu’à l’image de trop nombreuses formations américaines soutenues par des majors qui les présentent toutes comme les « prochains gros trucs qui vont tout péter « , le répertoire manque de variations et s’englue rapidement. Dommage, mais j’aurais aimé qu’il y ait plus de consistance derrière ce mur de son !
Tandis que WITH HONOUR balance son Hard core old school sur la H’n Heavy Stage, des grappes de métalleux se pressent devant la Main Stage. Le groupe qui va suivre est attendu par beaucoup. Il s’agit des israéliens de ORPHANED LAND, dont le premier album, » El Nora Alila » a rendu le groupe très populaire dans les 90’s, avec son Heavy coloré d’influences orientales absolument superbes. Soutenu par un public averti, les israéliens vont nous livrer un set carré au cours duquel ils ne se départiront pas d’une bonne humeur particulièrement communicative. A revoir rapidement, dès le prochain Wacken Open Air, au mois d’Août.
Arrive alors un moment très attendu de la journée sur la Hard’n Heavy Stage, avec DAGOBA. Forts d’un » What hell is about » tonitruant et d’une tournée européenne extensive en support d’IN FLAMES et SEPULTURA en mars et avril derniers, les marseillais ont connu ces derniers mois une évolution considérable de leur carrière avec une exposition médiatique unique et ont développé une maîtrise formidable de la scène. C’est devant un parterre plein à craquer de fans déchaînés que les quatre killers font leur apparition, balançant un » Die tomorrow » d’enfer qui fait exploser la fosse. Avec une batterie boostée à mort, un son de gratte de d’enfer et une énergie qui fait plaisir à voir, DAGOBA va tout écraser durant les trente petites minutes qui lui sont imparties, créant à mes yeux la grosse sensation de la journée sur la seconde scène. Hyper carrés, gonflés à bloc par l’accueil enthousiaste du public, les quatre marseillais donnent tout. L’interprétation des titres du dernier album est remarquable de précision tandis que des samples, notamment la voix de Vortex sur » It’s all about time « , renforcent encore la cohésion de l’ensemble. Tout simplement jouissif !
A peine remis de cette tornade, je file vers la Main Stage, où AVENGED SEVENFOLD s’apprête à faire parler la poudre. Autre » sensation » débarquée tout droit des Etats-Unis, le groupe qui vient d’ouvrir pour GUNS’N ROSES à Bercy quelques jours plus tôt, semble sûr de son impact. Tatouages, cheveux en pétard, poses, gros son, une cover de PANTERA en fin de setlist, mais finalement, un manque singulier d’authenticité, le répertoire des ricains se révélant trop linéaire pour me captiver vraiment, vu la méchante concurrence sur ces trois jours de festival.
Après un intermède » True Black » sur la Hard’n Heavy Stage avec ACKERCOKE, c’est au tour de STONESOUR de frapper un grand coup sur la Main Stage. L’instant est spécial. En 2004, SLIPKNOT, dont le chanteur Corey Taylor est également le leader de STONESOUR, s’était fait méchamment jeté de scène lors du Furyfest après avoir essuyé une pluie d’objets divers durant quarante cinq minutes. On se demande bien à quelle sauce le blond démasqué va bien pouvoir être mangé cette fois. C’est finalement sous les ovations d’un public enthousiaste que les cinq forcenés débarquent sur les planches, alternant tout au long de leur set, des titres issus de leur premier album et du très attendu » Come what(ever) may « , dont la palme reviendra au futur hit » 30-30-150 » dont le refrain imparable risque fort de vous rester dans la tête un bon bout de temps. Ravi de l’accueil, le chanteur n’aura de cesse de remercier le public, souvent en français d’ailleurs, et de flatter ses fans. Actuellement sur la route en compagnie de BLOODSIMPLE en ouverture d’ALICE IN CHAINS, STONESOUR se forge au fil des jours une fan-base solide et certains n’hésitent pas à prédire un avenir radieux à ce groupe, s’interrogeant par là même sur celui des masqués de Des Moines.
Arrive enfin un des moments que j’attends le plus de la journée, et qui a largement motivé ma venue au Hellfest, ALICE IN CHAINS. Le groupe responsable des fabuleux » Facelift » et » Dirt » en 1990 et 1992 qui ont mis le monde du Métal à genoux lorsque la vague grunge a déferlé sur la planète et dont les frasques et autres dérives cocaïnées de son chanteur Layne Staley ont précipité la chute, renaît de ses cendres pour une tournée des festivals et des clubs européens pour le plus grand bonheur de ses fans. Malgré la disparition de Layne, en 2002, dont l’addiction aura finalement eu le dernier mot, Jerry Cantrell, Mike Inez et Sean Kinney ont décidé de reprendre la route, accompagnés au chant de William DuVall, qui tient le micro dans le groupe solo de Jerry. Un grand frisson m’envahit quand les quatre musiciens apparaissent sur scène.
» We die young « , « Man in a box », et « Would » me ramènent plus de dix ans en arrière et évoquent tout de suite des souvenirs enfouis au plus profond de mon inconscient, » Them bones » puis les fabuleux » Rooster » et » Rain when I die » me filent la chair de poule tandis que la présence de Layne plane sur le Hellfest. Malgré le pire son de tout le festival, les voix et la guitare étant particulièrement mal traitées, ALICE IN CHAINS va ravir le public. » Man In The Box », « Would. », « Them Bones », « Angry Chair », « Rooster » ou encore « Again » sont un pur bonheur et me replongent quelques douze ans en arrière, faisnt défiler devant mes yeux quelques souvenirs pas toujours reluisants de ma post-adolescence !
C’est la tête pleine de décibels que je poursuis la soirée par un saut devant la Hard’n Heavy Stage, où THE HAUNTED envoie ses premiers riffs. Les suédois nous livrent un set chaud bouillant, emmenés par un Peter Dolving exstatique et dont les meilleurs titres seront sans doute » DOA » et » Hate song « .
Il est maintenant 23h00, et le public se masse devant la Main Stage, où APOCALYPTICA, un des groupes les plus » grands publics » du festival s’apprête à monter sur scène. Comme pour son show au Wacken Open Air en 2005, le groupe bénéficie d’un set en nocturne et d’une météo clémente permettant d’apprécier pleinement le spectacle. Sur scène, quatre sièges majestueux encadrent un drum-kit dans un jeu de lumières bleutées du meilleur effet. Une ovation accompagne l’arrivée des finlandais qui attaquent d’entrée leur set par » One « .
Les quatre violoncellistes sont d’une cohésion exemplaire et l’apport d’un batteur renforce encore la puissance de leur interprétation, tandis que leur présence scénique, loin d’être statique, est appuyée par des lights remarquables. » Quutamo « , » Bittersweet « , » Life burns « , les compositions originales s’enchaînent mais le public attend avant tout les classiques, à savoir les reprises de METALLICA ( » Seek’n Destroy « , » Master of Puppets « ) grâce auxquelles APOCALYPTICA s’est forgé une réputation. Passant en 10 ans du statut de cover-band atypique à celui de groupe majeur, les finlandais comptent aujourd’hui une solide fan-base et attirent à chacune de leurs apparitions la curiosité de ceux qui les découvrent en live pour la première fois. Reste tout de même que passer l’effet de surprise, il est parfois difficile de maintenir son attention durant un show complet, le tout restant un peu trop linéaire à mon goût, surtout dans le cadre d’un festival de trois jours. Tandis que » Enter sandman » clôture en beauté la prestation des finlandais, le public, peut être marqué par la forte chaleur qui a régné durant cette première journée de décibels intenses, applaudit poliment plutôt que de reprendre à tue tête le hit de METALLICA.
Tête d’affiche de la Hard’n Heavy Stage pour cette première soirée, les suédois d’OPETH ne me laissent pas le temps de souffler et envoient d’entrée un » Great conjuration » admirable sur lequel le groupe fait étalage de son immense talent. Mixant Death mélodique, touches de prog’, ambiances jazzy et atmosphères intimistes, le groupe, emmené par Mikael Akerfeldt est remarquable de précision. L’interprétation est sans faille et chaque plan est repris en live avec le même touché qu’en studio. » The leper affinity « , » Closure » et » Deliverance » sont ainsi alignés pour le plus grand bonheur des fans mais aussi leur plus grande frustration.
En effet, comment ne pas se sentir frustré par un set de seulement 45 minutes, alors qu’OPETH joue en moyenne plus de deux heures en tête d’affiche, ses titres frisant souvent les 8 ou 10 minutes. Nombreux sont ceux d’ailleurs qui reprochent au Hellfest les temps de jeu trop serrés impartis à chaque groupe (de 30 à 45 minutes, et 75 minutes pour la tête d’affiche), alors qu’une cure de minceur de l’affiche serait la bienvenue, nombre de » petits » groupes programmés sur les trois jours se ressemblant fortement, faisant du coup, double usage et étant de ce fait, dispensables.
Décidément, il était écrit que ce soir je devais être frustré. C’est le cas à la fin de cette formidable mais trop courte prestation d’OPETH quand je m’aperçois, comme de nombreux fans que SOULFLY a démarré son set sur la Main Stage depuis dix bonnes minutes. Tout au long du festival, les temps de battement encore chacune des deux scènes n’aura pas excédé deux minutes (quand ce n’est pas quelques secondes !) et nécessite de rejoindre chaque site, espacé de quelques centaines de mètres au pas de course. Ainsi, du retard a été pris ce premier soir et les organisateurs ont semble-t-il voulu montrer patte blanche auprès des autorités locales en libérant le site avant 2 heures du matin.
C’est mon troisième show de SOULFLY cette année, après ceux donnés à Toulouse en tête d’affiche en mars puis en ouverture de KORN en mai dernier. Et ce soir, alors que KORN qui devait assurer la clôture de cette soirée, vient d’annuler la fin de sa tournée européenne à cause des graves problèmes sanguins de Jonathan Davis, son chanteur, SOULFLY se voit offrir cette place en haut de l’affiche et a la lourde tâche de satisfaire une grande partie d’un public dont la venue au Hellfest avait été motivée par la présence des gars de Bakersfield sur le programme.
Ceux qui doutaient de la capacité de SOULFLY a relever ce défi en seront pour leur frais, tant la prestation de Max et de ses musiciens sera à la hauteur de l’évènement. Armé d’une setlist en béton faisant la part belle aux meilleurs titres de » Dark ages » et » Prophecy » au milieu desquels s’intercalent les hits du groupe ( » Back to the primitive « , » The song remains insane « ), SOULFLY soulève l’enthousiasme de la foule. Même si une certaine impression de déjà-vu se dégage du show, dont la configuration varie peu au fil des mois, c’est toujours un vrai bonheur de retrouver » Roots bloody roots » et » Refuse/Resist « , remis en valeur par le jeu de guitare phénoménal de Marc Rizzo dont le recrutement est une des meilleures choses qui soit arrivée à SOULFLY ces dernières années. Le groupe tire sa révérence sur un » Eye for an eye » furieux, livré à un public en folie et nous retournons au camping municipal exténués mais ravis de cette première journée.
Samedi 24 juin :
Après un réveil au son des gouttes de pluies qui claquent sur le Kangoo Metal Hammer et un bon café, un passage au Leclerc de Clisson nous permet de constater que le supermarché constitue la base arrière des métalleux installés au camping du festival. Privés de douche et de wc du fait du chaos de l’édition précédente au Mans, où des abrutis ont cru bon de tout cassé, les campeurs se sont rabattus sur les sanitaires de la galerie marchande et c’est une longue file d’attente qui se déroule sur plusieurs dizaines de mêtres, sous les yeux incrédules des autochtones venus pousser leur caddy ! Sur le parking, les gendarmes continuent leurs rondes dans leur fourgon, salués au passage par quelques fans bien élevés qui n’hésitent pas à lever leurs canettes !
Nous arrivons sur le site alors que DROWNING a lancé les hostilités sur la Main Stage, pour un show ultra puissant de gros Death qui me rappelle la grosse claque que m’avait mis l’album » Age old nemesis « , sorti en 2002.
Fully et moi profitons de l’éclectisme de la programmation pour faire l’impasse sur différents groupes teintés Hard-core dont nous sommes loin d’être fans, pour faire un tour au Métal Market, lieu de perdition bien conu de tout métalleux pratiquant les festivals. A l’image des casinos pour les flambeurs, ces endroits ont tout pour vous créer des problèmes avec votre banquier, tant les stands de disques, merchandising, labels, ont vite fait de vous retourner le cerveau !
Retour devant la Main Stage pour assister au tout premier show français de AS I LAY DYING, dont le Trashcore me secoue bien les os, avant une nouvelle pause puis l’arrivée sur scène de NIGHTMARE dont le Heavy Old School est toujours apprécié par une frange du public venu uniquement pour cette deuxième journée où le Hevay est à l’honneur.
Première grosse sensation du jour, TRIVIUM prend la Main Stage d’assaut à 16h30 pour quarante minutes de gros son. Mixant plans heavy old school et Métalcore percutant, les quatre anglais confirment les espoirs mis en eux par Roadrunner. Affublés de tee-shirts de Lizzy Borden et Metallica pour les deux gratteux, d’une veste en jean et de baskets montantes blanches pour le bassiste, les anglais semblent sortis d’une époque où le Hair Métal et le Heavy disputaient le haut des charts métal aux formations thrash de la Bay area, lorsque la NWOBHM était La religion dominante, j’ai nommé les 80’s. Loins d’être ridicules, les anglais revendiquent haut et fort cet héritage et intègrent les meilleurs éléments de cette époque à leurs compos en béton. » Like light of the flies « , » Rain « , » Ember to inferno « , chaque titre est un nouveau brûlot qui enflamme la fosse tandis que » Pull harder on the strings of your martyr « , joué en guise de final, termine son travail de destruction neuronale. Vivement le mois de novembre pour revoir TRIVIUM, cette fois en guest d’IRON MAIDEN.
Alors que BLACK DALHIA MURDER et son Métalcore brutal à souhait défoncent la sono sur la Hard’n Heavy Stage, une deuxième déferlante s’apprête à s’abattre sur la Main Stage. Il s’agit de DANKO JONES, trio canadien drivé par Danko lui-même, chanteur – guitariste métisse complètement barré dont le jeu survitaminé et l’immense présence scénique me font pêter les plombs. Axant principalement son set sur les titres du récent » Sleep is my enemy « , DANKO JONES va filer une claque magistrale au public planté en masse devant la scène. Armé de petites plombes de Hard Rock gonflées au Punk, le trio pilonne l’auditoire et seules les longues interventions de Danko pour apprendre à un fan à faire le Metal Sign ou pour dédicacer le dernier titre à Bon Scott, Randy Rhoads, Piggy, DimeBag, Ray Charles, … bref, au panthéon des influences du groupe, permettent de souffler au milieu de la tourmente. Un set formidable et à coup sûr, un des gros cartons du festival. Vivement le mois d’août pour leur show au Wacken !
A peine remis de ces quarante minutes de folie que déjà le backdrop d’un des groupes les plus respectés de la scène Black norvégienne est hissé sur la Main Stage. SATYRICON est dans la place, armé d’un génial nouvel album » Now, Diabolical » dont les titres ne demandent qu’à s’exprimer sur scène. Le groupe fait son apparition sous les ovations et malgré les rares lights du fait de l’horaire (il est 19h), livre un set de l’enfer. » The pentagram burns « , » Now Diabolical » nous sont envoyés à la face et leur interprétation, glaciale et malsaine à souhait renforce s’il en était encore besoin, le côté froid et maladif de la musique des norvégiens. Un grand moment de Black intense qui tranchera sérieusement avec le grand guignolesque de CRADLE OF FILTH. Ces derniers, qui prendront le relais plus tard dans la soirée sur la même scène, seront desservis par un son épouvantable et une mise en scène un peu bordélique, n’offriront pas une prestation digne de leur rang et de la qualité de leurs albums. Dommage !
Les heavy métalleux sont de retour devant la Main Stage et quelques antiques vestes à patches font même leur apparition. Moi qui croyais qu’on n’en trouvait plus qu’en Espagne, j’en suis pour mes frais !! Il faut dire que le prochain groupe est à cent mille lieux des formations de Métal core programmés sur l’affiche, puisqu’il s’agit d’HELLOWEEN. Le groupe allemand, contemporain de ceux qui comme moi, sont tombés dans la marmite à riffs au début des 80’s, fait figure de vieux dinosaure pour les » djeuns » qui composent l’immense majorité du public, et je ne vous parle pas de SAXON et MOTORHEAD ! Débarquant sur scène aux accords de » Eagle fly free « , les teutons vont piocher dans leur répertoire leurs titres les plus accrocheurs, ravissant les anciens avec quelques vieilleries rutilantes comme » Halloween « , » Future world « , ou l’imparable » I want out « , alternés avec les plus récents » Mr torture « , le fabuleux » If I could fly » et le rappel » Mrs God « .
Mené par un Andi Deris très en forme et en voix, HELLOWEEN tient sacrément le cap et les deux vieux briscards que sont Markus Grooskopf (basse) et Michael Weikath (guitare) continuent l’aventure contre vents et marées. Mention spéciale à Sascha Gerstner, le guitariste soliste, qui non content de reprendre note pour note les plans de ses illustres prédécesseurs au poste, masque avec son jeu les approximations récurrentes de celui de Weiky ! Au final, un très bon set rallongé de dix bonnes minutes au grand dam du stage manager, mais pour le plus grand bonheur des fans qui auraient eu du mal à se satisfaire d’un set de trois quarts d’heure.
Pas le temps de traîner, il est temps de rejoindre la seconde scène, où nous attend DEVILDRIVER. Encore un groupe de Métalcore, penseront certains. Que nenni, il s’agit de bien plus que ça, puisque ce gang de furieux n’est autre que le projet monté par Dez Fafara, précédemment hurleur chez les néo-métalleux de COAL CHAMBER. Couvert de tatouages, bouffi, le père Dez a bien changé depuis le milieu des 90’s et l’avènement de son précédent groupe et tout dans sa démarche est fait pour se débarrasser de l’étiquette qui lui colle à la peau. Taxé d’opportuniste par ses détracteurs, le bonhomme a en effet eu vite fait de changer de style pour passer du néo le plus tape-à-l’œil au Métalcore gonflé au power métal de PANTERA et aux influences black / trash. Ses fans y verront plutôt un retour aux sources et réservent à DEVILDRIVER un accueil triomphal. Tout comme DAGOBA la veille, le groupe réalise un carton et préparera les coreux à la tornade AGNOSTIC FRONT, à suivre sur la Hard’n Heavy Stage. » End of the line « , » Grin fucked « , et » Hold back the day » font un carton, avant que l’apocalyptique » Meet the wretched » ne finisse d’achever les plus résistants.
Après l’épisode CRADLE OF FILTH, narré plus haut et une pause bien méritée sur le sol poussiéreux et grillé par le soleil du site, l’heure est venue de retrouver un des personnages les plus attachants et respectés de la scène Métal de ces trente dernières années, Biff Byford et SAXON. Parfaitement rodés, les anglais vont dérouler un set énergique composé de hits et de classiques du groupe, pour le plus grand plaisir de leurs fans. Démarrant avec » Lionheart « , » Heavy metal thunder « , » Dogs of war « , le grand frisson est toujours là lorsque » Motorcycle man » est expédié pied au plancher par les anglais qui ont encore sacrément la flamme ! Biff est gonflé à bloc et s’éclate comme un gamin, tandis que son bassiste arpente la scène dans tous les sens comme à son habitude, tranchant avec l’attitude très effacée mais ô combien efficace de Paul Quinn, le vétéran. SAXON écume cette année encore les festivals, et c’est un vrai bonheur de les retrouver à nouveau sur une scène en France, tant la qualité de ses shows, bruts et sans fioritures, est un plaisir sans cesse renouvelé. » Strong arm of the Law « , » Withfinder general » et » Denim and Leather » sont envoyés en guise de final dans la nuit tombante et me font oublier la fatigue de deux jours très intenses.
A peine le show de SAXON terminé, c’est au pas de course que je rejoins la Hard’n Heavy Stage où ARCH ENEMY assure la tête d’affiche de la soirée. Les suédois, forts d’un » Doomsday machine » tonitruant et d’un succès grandissant d’album en album, vont atomiser leurs fans avec leur Death rentre dedans, porté par des riffs d’enfer et la voix démentielle d’Angela Gossow, particulièrement en forme ce soir. Attaquant sur » Nemesis » puis » Dead eyes see no future « , le groupe affiche une cohésion sans faille et ne lâchera à aucun moment la pression jusqu’au final » We will rise « .
Contrairement à la veille, personne n’a osé faire démarrer la tête d’affiche de la Main Stage avant la fin du dernier show de la seconde scène. Malgré le retard pris sur le programme, chacun aura le temps de rallier la scène principale où trône le backdrop de » Inferno « . MOTORHEAD est dans la place et c’est toujours avec autant de frissons que je vois débarquer sur scène les trois desperados. Premier constat, Phil Campbell n’est pas chauve et son éternelle casquette ne cache pas de calvitie.
Le bonhomme, gibson explorer en bandoulière, est coiffé d’une beau catogan et semble ne pas tenir en place. A sa gauche, Lemmy impose un immense respect, sûr de son affaire, devant un parterre de fans prêts à se faire démonter les tympans. Le show démarre pied au plancher et » Dr Rock « , » Love me like a reptile « , » Metropolis « , » Over the top » font trembler le sol. Etrange constat : alors qu’à chacune de ses apparitions, MOTORHEAD déplace des foules toujours plus enthousiastes, comme l’an passé au Furyfest où la Main Stage était bourrée à craquer, les rangs sont clairsemés et je me dis que finalement, les jeunes métalleux préfèrent SOULFLY ou STONE SOUR à une des légendes vivantes du Hard Rock. Mais qu’importe, c’est le pied total de revoir Lemmy et chacun des titres de MOTORHEAD me colle une nouvelle claque. » Sacrifice » est l’occasion d’un solo de batterie démentiel de Mikkey Dee, décidément un des meilleurs frappeurs de fûts qui soit sur le circuit, avant qu’un final de folie ne vienne ponctuer la soirée. » Going to Brazil « , » Kill by death » au cours duquel DANKO JONES, invité à monter sur scène prendra des allures de petit garçon devant le père Noël, » Aces of spades » et » Overkill » clôtureront en beauté cette deuxième journée.
Dimanche 25 juin :
Après un réveil de plus en plus embrumé malgré le confort extraordinaire de la banquette arrière du Kangoo Metal Hammer et le meilleur café du monde préparé avec le plus grand soin par Fully, nous reprenons la route du festival pour une dernière journée de son et de fureur. SNA-FU et HELLMOTEL ont déjà fini leurs prestations, et c’est au doux son des couinements de goret du chanteur de PROSTITUTE DISFIGUREMENT que nous arrivons sur le site. L’affluence devant la Main Stage en ce début d’après midi est étonnante mais s’explique par la présence, backstage, des CARNIVAL IN COAL, les frapadingues Axel et Arno ayant enfin décidé de réunir un vrai groupe pour retransmettre en live, leurs folies discographiques. Au final, un show de Métal totalement barré, admirable et qui me donne une sacrée patate pour la suite.
Après m’être économisé en suivant de très lojn, vautré tour à tour dans l’herbe ou les gradins, les prestations de AMEN-RA, KNUKLEDUST, ALLEGIANCE et GOT IT ALONE, je rejoins la Main Stage pour un show furieux de HATESPHERE, qui fait un carton au milieu de l’après midi. Le chanteur pourra d’ailleurs quelques minutes plus tard, tester sa popularité en osant traîner vers le Metal Market, où il sera happé par des fans ravis de cette aubaine. A noter que l’avant veille, Mike Inez et William Duvall, d’ALICE IN CHAINS, déambulaient également dans le public dans l’indifférence la plus totale !
Faisant à nouveau impasse sur différends groupes Hard Core et Psycho qui se succèdent ensuite sur chaque scène, je m’attribue deux bonnes heures de pause supplémentaires qui me permettent d’arriver en grande forme devant la Main Stage pour une des prestations parmi les plus attendues de cette journée, le show de GOJIRA.
La clameur qui monte de la fosse à l’arrivée des quatre landais en dit long sur la popularité de ce groupe, qui enchaîne les festivals européens en ce mois de juin. Download, Grasspop, Hellfest, le petit Godzilla est devenu en quelques années le monstre GOJIRA, et c’est l’écume aux lèvres que le groupe envoie son set monstrueux à la face de ses fans. Jugez plutôt. » Lizard skin « , » Backbone « , » Remembrance « , » Clone « , » Flying whales « , le son est énorme et les musiciens se donnent sans compter. Gonflés à bloc par l’accueil qui leur est réservé, les GOJIRA blindent encore plus leur prestation à travers laquelle transparaît un très grand professionnalisme. » Love « , » Wisdom come » et » The heaviest matter of the universe » terminent un set fabuleux qui en dit long sur le potentiel du groupe. Je n’ai désormais qu’une idée en tête, revoir le groupe en novembre prochain à Bercy pour le passage du » Unholy Alliance II « , en ouverture de SLAYER !
Après que BORN FROM PAIN et son Hard Core massu aient écrasé toute concurrence sur la Hard’n Heavy Stage, c’est au tour de GBH se s’attaquer à la Main Stage. Rescapés de la vague punk de 1977, les anglais tiennent encore bien la route, et même s’ils privilégient aujourd’hui l’interprétation à la colère, ce qui n’est pas plus mal pour l’auditeur, c’est un immense plaisir que de réécouter des titres comme » Timebomb » ou » City babies revenge « . Dommage que dans le public, seule une poignée de keupons pas toujours très frais ont maintenu la flamme d’un courant aujourd’hui moribond.
Alors que le set de LEE WAY sur la seconde scène est l’occasion de se prendre une bonne bière entre potes, les métalleux se regroupent progressivement devant la Main Stage où de belles choses se préparent. ENTOMBED est à l’affiche et la perspective de revoir les créateurs du Death suédois et du son si particulier de cette scène m’enchante au plus haut point. Ayant plongé les yeux fermés dans ce courant en 1991 avec le fameux » Left Hand Path « , référence incontournable de la folie d’ENTOMBED et de sa grandeur, je suis aux anges à l’arrivée du groupe qui évolue désormais en quatuor. Aux commandes de cette machine infernale, Lars-Göran Petrov avec son look de poivrot hirsute est un bonheur de frontman. Assurant des vocaux démentiels et des mimiques de dingues, l’homme joue son rôle à la perfection. Points forts du set, » Retaliation » et » Left hand path « , de même que » When in Sodom » issu du récent EP du groupe sorti le 6 juin 2006, bien évidemment.
La suite des hostilités à lieu quelques secondes plus tard sur la seconde scène, où les américains de NILE relancent les hostilités avec leur death ultra lourd, brutal et technique et leurs titres inspirés par l’Egypte ancienne. En maître de cérémonie, Karl Sanders mêne son groupe de manière magistrale même si le show vire vite à la démonstration technique, plaisante certes, mais à laquelle on aurait préféré un peu plus de spontanéité et de folie, histoire d’aérer le Death épais à souhait de NILE.
Sorti indemne de ce chaos, je m’octroie une pause durant MADBALL, pour mieux profiter des trois derniers groupes de Métal à l’affiche de ce week-end. ZYKLON est le premier d’entre eux et balance son Brutal death devant un parterre de fans ravis. Pour avoir vu le groupe en 2005 au Wacken Open Air, où il ouvrait la dernière journée par un show à 11h00 du mat’, j’apprécie d’autant plus la prestation de ce soir, en pleine nuit sous des lights et un son d’enfer. Malgré un patronyme pour le moins douteux qui sera finalement passé inaperçu contrairement au satanisme merchantile de DEICIDE qui aura forcé les organisateurs à virer ces derniers de l’affiche, le Death des norvégiens, qui comptent dans leur rang trois ex-EMPEROR fait un carton en live et leur nouvel album » Desintegrate » confirme les progrès et l’augmentation de la côte de ce groupe.
Pas le temps de respirer, il faut rallier la Main Stage où un des plus grands groupes de Death doit se produire. Derrière le drum-kit, le backdrop de » Frozen in time » annonce l’arrivée imminente d’OBITUARY sur scène. Enfin presque, puisque après une intro balancée dans la sono et des fumigènes partout, il faudra attendre quatre à cinq bonnes minutes pour qu’enfin Trevor Peres, Frank Watkins et Donald Tardy apparaissent pour l’instrumental d’ouverture » Redneck Stomp « . Quant à Allen West, le second guitariste, il lui faudra encore quelques minutes pour monter sur scène à son tour, affublé d’un look de plus en plus ravageur. Après avoir inauguré en 2005 la boule à zéro, faisant penser à certains qu’il était atteint d’une maladie grave, le chétif guitariste en remet une dose cette année avec les deux avant bras couverts de brassards en cuir cloutés style black métalleux, tranchant du même coup avec le look d’homme des bois de Trevor Peres.
Malgré ce manque récurrent de charisme et une arrivée sur scène navrante, le groupe ne mettra que quelques instants à se lancer et c’est toute la furie et la puissance de son Death, archétype de la scène floridienne, qui va s’exprimer pendant 45 minutes d’un set en béton, ponctué d’un » Slowly we rot » légendaire. Un grand moment pour les fans présents !
Luttant contre la fatigue, je me rue une dernière fois vers la Hard’n Heavy Stage en me disant que si certains ont vu mon manège depuis trois jours, ils doivent me prendre pour un dingue. J’arrive à l’arrière du pit lorsque Tom G.Warrior apparaît au milieu des fumigènes, accompagné à sa droite, de son lieutenant Martin Ain. Vingt ans se sont écoulés et enfin, CELTIC FROST est face à moi. » Morbid Tales « , » To Mega therion « , » Into the Pandemonium « , ces albums qui ont bercé ma jeunesse flottent devant mes yeux, exhumés de mon inconscient par les premiers riffs lourds et dépouillés de » Procreation of the Wicked « .
L’ambiance est pesante et glaciale devant la scène, où seuls les plus avertis sont présents. Assister à ce show est une prouesse lorsqu’on vient de se taper trois jours pour le moins extrêmes, et nombreux sont ceux qui ont lâché l’affaire depuis un bon moment. Pour les autres, le bonheur de voir CELTIC FROST pour son tout premier show en France est total et la communion avec le groupe se fait dans un grand recueillement. Les tempos lents à souhait des suisses, la lourdeur et le tranchant de leurs riffs vous écrasent et vous glacent le sang et c’est presque de la souffrance que l’on ressent tant le climat est oppressant. Bref, tout ce dont raffole un amoureux de la musique du diable comme moi, et qui sera totalement comblé par un final digne du grand CELTIC FROST de la grande époque, » Circle of tyrants « . Un moment d’anthologie ! Vivement le Wacken Open Air, où le groupe se produira devant quelques 40 ou 50 000 personnes !
C’est complètement épuisés que nous rejoignons le parking tandis que sur la Main Stage les DEAD KENNEDYS, amputés de Jello Biaffra, leur emblématique chanteur qui avait atomisé le FuryFest en 2005, tentent de raviver la flamme devant un public clairsemé composé en grande partie de vieux fans, la frange Métal et les plus jeunes des fans étant déjà sur le départ. Après un dernier au revoir à l’équipe de l’organisation, qui aura réussi son pari haut la main, rameutant quelques 22 000 personnes pour un festival pleins de promesses pour l’avenir, nous retournons une dernière fois au camping, sans pouvoir éviter un misérable contrôle d’alcoolémie dans le village.
Pauvres forces de l’ordre qui n’auront rien eu d’explosif à se mettre sous la matraque en ce beau week-end et qui, pour répondre aux injonctions de leur ministère, vont faire du chiffre comme ils pourront en mettant des PV aux festivaliers mal garés … et ce n’est pas Fully qui leur rendra le sourire, lui qui en bon capitaine de soirée, n’a rien bu de la journée !! Trop bon ! Vivement juin 2007 ! (YvesZ)