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NAPALM DEATH – Paris, La Machine du Moulin Rouge, France – 26 février 2023

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NAPALM DEATH – Paris, La Machine du Moulin Rouge, France
26 février 2023

S’il y a bien un groupe qui m’avait filé une sacrée claque lors du Hellfest 2022, c’était bien NAPALM DEATH. Les anglais avaient en effet donné sur la Altar stage un show magistral faisant honneur à leur statut de maîtres incontestés du Grind-core. Et l’excitation n’en est que plus grande de retrouver les quatre pistoleros de Birmingham dans le cadre bien plus intime d’un club.

C’est donc en toute fin d’après-midi que les sympathiques ESCUELA GRIND ouvrent les hostilités et commencent à réchauffer les premiers fans présents à grands coups d’un thrash-core old-school drivé par la growleuse-en-chef, l’extatique Katerina. Un bon moment, relayé par les imparables SIBERIAN MEAT GRINDER, aussi efficaces musicalement que visuellement ! Mention spéciale à leur mascotte, qui déboule sur scène pour haranguer un pit déjà déchainé sur les derniers titres des russes, et c’est au tour des illustres DROPDEAD de prendre la suite.

Que dire sinon que le combo de Providence est une véritable institution de la scène punk est fait ce soir honneur à son statut, emmené par un Bob Otis tout en voix et en messages politiques. Le public, connaisseur, lui mange dans la main et le groupe est ovationné pour sa prestation.

Arrive enfin le grand moment que tout le monde attend, la montée sur scène de NAPALM DEATH, … précédée par l’installation d’une chaise par un roadie devant le kit-batterie. Et voilà Barney qui apparait, muni de béquilles et le pied dans le plâtre. Le pauvre s’est flingué une cheville lors d’un show à Munich quelques jours plus tôt et doit assurer le set tel Axl Rose lorsqu’il remplaçait Brian Johnson à la tête d’AC/DC lors de la dernière tournée européenne des australiens il y a quelques années : assis sur un trône de fortune.

Et pour couronner le tout, Barney nous explique dès son installation que le groupe va jouer ce soir en trio, Shane Embury, l’emblématique bassiste ayant une urgence de dernière minute le contraignant à ne pas pouvoir assurer le show du soir.

Drôle d’entrée en matière et soutien total de la fosse qui, dès les premières notes de « Narcissus » entre en communion avec le trio en accompagnant chaque titre de pogos et circle-pits violents à souhait. « Backlash », « Fuck the Factoïd », « Contagion », l’entâme de set ne laisse aucun doute. Même diminué d’un membre, NAPALM DEATH en impose toujours autant et emporte tout sur son passage. Barney, vissé sur son siège est toujours autant habité, s’agite dans tous les sens, se frotte la tête comme il en a le secret et annonce chaque titre par les sujets sociétaux dont ils traitent, en vrai tribun !

A ses côtés, John Cooke riffe pour deux et sa guitare couvre un large spectre qui fait oublier l’absence de basse, tandis que Danny Herrera est toujours impérial derrière ses futs.

« Lucid Fairytale », « Unchallenged Hate », le génial « Scum », le non moins superbe « Suffer the Children », les hits s’enchainent et le public exulte. La salle est bondée, les riffs succèdent aux riffs et « You suffer » arrive à point nommé pour mettre tout le monde d’accord. NAPALM DEATH est une institution. Incontournable, incontestable et souveraine ! Et la grosse baffe que les anglais nous file ce soir est encore plus forte sur le final « Nazi punks fuck off / Siege of Power ». Magistral !

YvesZ.

Setlist :

1. Narcissus
2. Backlash Just Because
3. Fuck the Factoid
4. Contagion
5. Lucid Fairytale
6. Everyday Pox
7. Invigorating Clutch
8. Unchallenged Hate
9. Scum
10. Throes of Joy in the Jaws of Defeatism
11. Amoral
12. The Kill
13. Suffer the Children
14. Mass Appeal Madness
15. Don’t Need It (Bad Brains cover)
16. Breed to Breathe
17. The Infiltraitor
18. You Suffer
19. Smash a Single Digit
20. Deceiver
21. Dead
22. Nazi Punks Fuck Off (Dead Kennedys cover)
23. Siege of Power

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