Live reports

HELLFEST 2011 – Clisson, France – Du 17 au 19 juin 2011

HELLFEST 2011 – Clisson, France – Du 17 au 19 juin 2011

Mea culpa

J’avoue. j’avoue bassement.

Si d’autres rédacteurs dans Leprozy ont déjà assisté à des éditions du Hellfest, je dois avouer que l’unique fois où j’ai posé mes pieds sur le sol clissonnais a été lors de cette cuvée 2011.

Pourquoi ?
Disons que depuis des années d’autres festivals européens ont attiré notre curiosité (je dis « notre » car, vous l’aurez compris, nous sommes deux à partager cette passion) et il va sans dire que l’ apocalyptique Hellfest 2007 nous a quelque peu freiné dans l’éventuelle visite de cette charmante cité médiévale. Que voulez-vous, chez nous, dans le sud, la pluie et la boue, ne sont pas dans notre culture…

Mais ne vous méprenez pas, chaque année, au retour de nos potes festivaliers, notre regret de ne pas y être allé fut aussi grand que leurs sourires affichés (qui en disaient long sur la bonne ambiance qui régnait sur place).

C’est par une soirée de décembre que nous avons enfin décidé d’en finir avec cette frustration : Nous serons au Hellfest 2011.
Pour ceux qui hésitent encore à y aller, sachez que c’est une sacrée satisfaction que d’avoir son billet en poche en début d’année et de voir se rajouter au fur et à mesure de nouveaux noms dans la programmation. Miam, miam…

Hellfest > J – 10
Comme à l’approche d’un examen important, la révision des discographies est à l’ordre du jour, histoire d’être bien imprégné par le répertoire des groupes choisis.

Et oui… choisir. Malheureusement il faut faire un choix lorsque deux ou trois artistes se produiront au même horaire sur des scènes différentes. C’est donc aussi le moment d’entourer nos favoris au stabilo sur le running-order préalablement imprimé au format A3. Car de Klone à 10 h 30 jusqu’à In Flames à 1 h 00 du matin, ce sera la course et autant ne pas se laisser dépasser.
Au final, sur un choix total de 130 groupes, un festivalier en sera réduit à n’assister qu’à une quarantaine de show (au mieux en s’y tenant toute la journée). Ça paraît peu en pourcentage mais c’est énorme sur une journée (pour ma part environ douze concerts quotidien).

Hellfest > J – 3
En début de semaine l’impatience se fait sentir. Il est temps de vérifier la chek-list (sac à dos, duvet, tente, vêtements de rechange, réchaud, nourriture…) et de jeter un œil sur les prévisions météo (Aïe, ça sent le temps maussade, il ne faudra pas oublier le poncho).
Nous faisons également le point avec YvesZ, notre confrère et ami de Wicked news.fr, avec qui nous co-voiturons depuis le sud, en espérant qu’il ferme les yeux sur notre surpoids de bagages.

Pour faire monter un peu plus la pression, nous consultons les dernières news sur le site web du Hellfest qui diffuse les photos des préparatifs (montage des scènes, décors…)
Il ne reste plus qu’à espérer que les dernières journées de boulot ne soient pas trop longues…

Hellfest > J – 1

En cette veille de départ, il est impossible de trouver le sommeil.

Bien chargés, nous quittons enfin la chaleur méditerranéenne en direction de Bordeaux puis du Grand Nord-Ouest peuplé de marais et de glace.
Finalement, huit heures de route en se relayant au volant, ce n’est pas si éprouvant que ça.

Vers 16 h 00 nous entrons dans Clisson où rien n’augure la présence du plus grand festival metal français si ce n’est les quelques bénévoles qui montent une scène devant la gare sous le regard de quelques gendarmes détendus. Plus que cinq cent mètres avant d’atteindre notre lieu de campement, un peu à l’écart de l’effervescence du Hellfest mais avec le confort adéquat pour supporter les trois jours de folie.

Les gérants du camping municipal nous accueillent amicalement, non sans sourire à l’écoute de notre accent « qui chante ». Nous retrouvons quelques potes en pleine forme et aussi impatients que nous de démarrer le Hellfest.

Tchik, tchak, voici notre tente montée alors que certains s’amusent encore à chronométrer leur montage telle une compétition officielle.

18 h 00. Direction les portes de l’enfer où nous récupérons nos bracelets puis nous filons mesurer la température dans le Metal Corner (vaste lieu qui accueille les premiers arrivants et qui sert de défouloir en attendant l’ouverture officielle du festival). Déçu d’avoir loupé de peu la prestation d’ OFO AM, nous assistons néanmoins à l’excellent set de ZOE qui a enflammé les deux ou trois milles personnes amassées devant la Corner stage. Ça y est, nous y sommes !!

Allez, dodo de bonne heure, ce qui est une sage décision pour préserver nos forces pour la suite.

Hellfest > Day 1 > vendredi 17 juin 2011

En ce jour béni, nul besoin de la sonnerie du réveil pour être aux premières loges devant le site du Hellfest.

Un « Wrap VG » englouti en guise de p’tit dej’, devant les français de KLONE, sera en quelque sorte notre prise de contact avec le festoche. A ce moment là, il est difficile de se concentrer sur leur musique tant notre attention est monopolisée par les lieux. La décoration du site est magnifique et les deux scènes principales juxtaposées sont du meilleur effet. En l’espace d’un quart d’heure, nous en prenons plein les yeux.

Il y a déjà un peu d’effervescence devant la mainstage 2 alors qu’il n’est pas encore 11 h 00. Il faut dire que KLONE n’est pas là par hasard et que de nombreuses personnes savent que ce groupe dégage une musique sincère et de qualité. Ce fut le cas.

Un rapide coup d’œil sur le programme me signale de ne pas bouger d’un pouce pour assister au set de VALIENT THORR. Et là, d’entrée, première baffe sympathique entre les oreilles.

Le heavy-groovy des américains, associé à l’entrain du chanteur, ont transporté le public présent jusqu’au ras du sol ; au sens propre comme au figuré. En effet, la foule a été sommé de s’accroupir par terre pour effectuer une chorégraphie digne d’une comédie musicale; ça change un peu des « walls of death ». Le groupe nous achèvera avec le génial « Sleeper awake » tiré de l’excellent album « Stranger » sorti en 2010.
La bonne humeur se lit déjà sur les visages des festivaliers. Ok, c’est ça le Hellfest.

Pas évident de s’octroyer une pause car sitôt un set terminé, un autre commence et c’est à ce rythme que notre corps devra s’adapter durant tout le week-end sous peine de rater pas mal de shows.

Du coup, pour tenir le coup, la consommation d’alcool sera quasi-inexistante et les ravitaillements très constant (barres céréales, Wrap VG, barres céréales, Wrap VG…). Par contre, en croisant certains énergumènes, on se rend vite compte que c’est pour la stratégie inverse qu’ils ont opté : alimentation rarifiée et conso d’alcool constante voire abondante mais je ne suis pas sûr qu’ils aient assisté à de nombreux concerts.

Toujours pas décidé à quitter le devant des mainstages, j’assiste au premier déchaînement de la foule pendant la prestation de SUICIDE SILENCE, qui était très attendu par la jeune génération. Leur frêle chanteur, tatoué jusqu’au cou, s’est égosillé comme pas deux sur un genre de Metalcore assez sombre et bien exécuté. Les américains accélèrent parfois le tempo pour toujours retomber sur des breakdown assommants. Leur batteur fait plaisir à voir et semble s’amuser quand il déclenche son pad-infra-basse d’un coup de baguette (magique). Ce sympathique moment laissera place à quelques gouttes de pluies, qui malheureusement alterneront toute la journée avec de rares rayons de soleil. Clisson, c’est presque la Bretagne, non ?

Ayant entendu le plus grand bien du heavy metal pratiqué par IN SOLITUDE, je prend la direction de la tente Terrorrizer. LA Terrorrizer, pour les intimes.

Si pas mal de bonnes idées sont à relever dans leurs compositions, les suédois sont loin de donner dans la précision. Disons qu’ils ont eu du mal à s’ajuster avant les trois derniers titres. Dans ce style, le chant suraigu, pas facile à maîtriser en live, est souvent synonyme d’écueil. Pas évident d’œuvrer sur les traces du grand King Diamond… mais grâce à une fin de set plus propre, IN SOLITUDE s’en sort finalement pas si mal !

Une pluie fine rafraîchit les festivaliers qui arrivent maintenant en grand nombre sur le site.

Il est environ 13 h 30, quand je croise mon pote Yves Z qui me conseille de venir m’abriter sous la Terrorrizer en dégustant l’émo-core de KRUGER. J’avais découvert ce groupe sur le net et en avais gardé un bon souvenir. Leur show de ce vendredi a achevé de me séduire, voir de m’hypnotiser. La tente est bondée de monde, tous concentrés par le son et l’ambiance des morceaux. Bien sûr KRUGER, c’est aussi son chanteur qui accapare toute l’attention avec son attitude « étrange ». En effet, celui-ci traversa la foule jusqu’à atteindre la table de mixage, chanta un couplet, puis revint sur scène non sans avoir embrasser chacun des spectateurs rencontrés sur son passage. Peace.

Une petite éclaircie me permet d’aller chercher un « Wrap VG » du côté du spot d’alimentation (il y a pas moins d’une trentaine de stands différents) et de me repositionner devant la mainstage 2 qui accueille dans la lancée les marseillais de DAGOBA.

Là encore, le public afflue pour soutenir un des leaders (avec Gojira) de la jeune garde du Metal hexagonal.

Comme à son habitude le quatuor est en forme et ne cesse de remercier ses fans qui slament, jumpent et déclenchent des circle-pits à tout-va. Un des moments forts a été l’accueil sur scène de la gagnante du concours Metallian qui a eu lieu sur le net pendant l’hiver.
Particulièrement à l’aise, Nelly a assumé son rôle de guest avec passion. Nul doute qu’elle serait bien restée jusqu’à la fin du set avec ses hôtes. De leurs côtés, Frankie et sa bande ont bien tenu leur rang.

Il est 15 h 30 et première grosse réflexion pour ma part : choisir entre ALTER BRIDGE et THE DAMNED THINGS (sans parler de KRISIUN qui joue également en même temps mais que j’avais déjà vu, ouf).

Autour de moi, on me signale que Scott Ian (Anthrax) n’accompagnera pas THE DAMNED THINGS aujourd’hui. Banco !!! Le regret en sera moins grand. Je file voir ALTER BRIDGE.

Ayant usé toute l’année leur album « Blackbird » sur ma platine, j’avais hâte de voir ce groupe de hard rock mélodique de visu.
Et quelle voix mes amis !!! et quel guitariste aussi !!

Avec un chanteur aussi bon, il est certain que chaque compo prend une dimension autre. Dans l’oreillette on me signale qu’il était ici même l’année dernière mais dans le line-up de SLASH. Bien choisi Slashy !!! Aidé par Mark Tremonti, guitariste surdoué (et ex-Creed, comme trois des membres d’ ALTER BRIDGE), le vocaliste Myles Kennedy nous a fait oublié la pluie insistante l’espace de cinquante minutes. J’ai été ravi d’entendre les titres « Buried alive », « Rise today », « Come to life » ou bien « Ties that bind » issus du seul album sus-cité que je connaisse. Vous m’avez bien gâté les gars !!
Plus la journée avance et plus les légendes du Hard rock et du Metal apparaissent sur les différentes scènes. Le meilleur est à venir…

Il est temps de rejoindre notre reporter-photo pour Leprozy, qui règle son matos à l’abris dans le carré « Presse ». Chris m’apprend que pour cet édition du Hellfest pas moins de trois cent photographes ont été crédité pour couvrir l’événement. Impressionnant, non ?

Je consulte le programme de la journée et m’impatiente soudainement à la lecture de ces sept lettres : THE CULT. Ils ne sont pas nombreux ceux qui ont pu voir les anglais sur une scène française. « Love », « Sonic temple », « Electric »… des disques incontournables pour qui apprécie le Hard Rock classieux.
Bon, en voyant déambulé Ian Astbury, le mythique vocaliste du groupe, on remarque que la classe, il l’a perdu avec les années (look de biker avec une énorme queue de lapin accroché à la taille…). Par contre pour ce qui est de sa voix, c’est un plaisir à entendre. Un grand chanteur, c’est tout ce que l’on demande.

Les tubes défilent malheureusement trop rapidement sous les coups de médiators de son fidèle acolyte Billy Duffy et sa célèbre mine capricieuse. La clarté de son jeu est impressionnante, ça sonne comme sur album.

 » Sweeeeet souuuul sisterrrrrrrrr !!! » et vas-y que Ian jette plusieurs de ses tambourins dans la foule (il les fabrique ou quoi ?!!) qui reprend en coeur. THE CULT, un groupe à part …

Vous savez ce qui est bien au Hellfest ? C’est qu’en l’espace de cinq minutes vous pouvez passer de THE CULT à THE EXPLOITED. Ce cas de figure est monnaie courante ici. Quel éclectisme !

La bande de punk dirigée par Wattie nous avait sévèrement démembré à la Secret Place de Montpellier en 2010. Qu’en sera-t-il sur une grosse scène (mainstage 2) dans le cadre d’un festival tout public ?

Finalement la même boucherie qu’en salle et la participation massive d’un public venu s’éclater sur un groupe légendaire. De plus, Wattie est en super forme et ses hurlements sont fédérateurs au plus haut point. Là encore, tous les classiques seront joués de « Cop car » à « Punk’s not dead ». A entendre certains grincheux, un set dans la Terrorrizer aurait été plus opportun. Je peux vous garantir qu’au cœur du pit, on ne se voyait pas ailleurs.

L’après-midi s’achève en même temps que la fatigue arrive. Il reste encore du « gros »…
Vous vous souvenez : barres céréales, Wrap VG, barres céréales, Wrap VG… un ou deux soda pour faire passer le tout et c’est reparti pour… DOWN.
Là-aussi, monter au HELLFEST permet d’apprécier des artistes qui ne se sont jamais éternisés dans le sud de la France. A ce titre, seuls quelques anciens combattants sudistes ont eu la chance de voir PANTERA et Phil Anselmo sur une scène, sans voyager jusqu’à Paris (c’était au Bol d’or 1992 au Castelet).

Pour les plus impatients, sachez qu’aucun titre du célèbre quatuor ne sera joué ce soir. A quoi bon finalement, puisque le répertoire de DOWN est suffisamment étoffé pour occulter les morceaux mythiques de PANTERA. Je ne vous cache pas que je ne m’attendais pas à trouver un Anselmo aussi bien en voix et avec une attitude irréprochable pour ses fans. Il a dû remercier le public des centaines de fois en frappant le poing contre son cœur. Respect.
Le chant puissant et bluesy, associé à des compositions bien lourdes m’ont fait l’effet inverse auquel je m’étais préparé, à savoir suivre gentiment un show sans éclat. Au contraire, l’impression d’avoir assisté à une prestation exemplaire de la part de DOWN m’a rapidement trotté dans la tête. Ne connaissant pourtant que l’album « Over the under », j’ai néanmoins été conquis par l’ensemble de la set-list et la bonne humeur régnant sur scène (le batteur qui porte le soutien-gorge lancé par une fille, tout un programme). Un grand groupe.

Bien trempés, nous décidons de faire un aller-retour « éclair » au camping pour nous habiller chaudement. Pendant ce petit break, nous avons sacrifié MESHUGGAH et IGGY POP mais en contre-partie, nous avons retrouvé toute notre énergie pour affronter les concerts nocturnes.
Il est 21 h 30 et le site se pare de toutes sortes de lumières. Chacunes des créations artistiques présentées sont mises en valeurs par divers projecteurs.

Le sentiment de recommencer une autre journée se fait sentir…
Au plus proche de la scène, je me cale pour MORBID ANGEL que je n’ai pas revu depuis la tournée Heretic en 2004 avec Krisiun. Je me rend compte que je n’ai finalement jamais vu les Floridiens accompagné de leur charismatique chanteur/bassiste David Vincent. Si le fidèle « remplaçant » Steve Tucker remplissait bien son rôle depuis « Formulas fatal to the flesh », je dois avouer que le Grand David joue dans la catégorie supérieure.
Avec un son parfait, un nouveau batteur époustouflant et des lights bien dark, Les américains ont donné une belle leçon de death metal dans cette édition 2011 qui en manquait un peu.

Je m’abstiendrai de parler de Trey Azagthoth qui comme à l’accoutumée survola l’univers à coup de médiator.
Les quelques titres du dernier album jetés en pâture n’ont pas eu à rougir malgré la polémique qui va bon train sur le net. Bon, apparemment, ce n’était pas de bon goût de les jouer pour le Kop espagnol qui était à mes côtés.

Comme d’habitude, quand on s’amuse, le temps passe trop vite. Trey et sa bande nous gratifient d’un « Chapel of Ghouls » sous les hourras de… Phil Anselmo, qui, surexcité, ne cesse d’headbanger derrière les amplis avant de féliciter par une accolade tous les musicos de MORBID ANGEL. Une belle famille le Metal.

La masse du public se déplace vers la Mainstage 1 pour découvrir la tête d’affiche de la soirée : ROB ZOMBIE. Malgré tout le decorum (costumes, bras articulé, strip-teases) la pilule a eu du mal à passer pour ma part. Pas franchement insignifiant mais loin de me convaincre de gaspiller mon énergie plus longtemps (et dire qu’à ce moment là j’aurai pu m’éclater avec les Melvins ou Possessed). Ce mauvais choix m’a finalement permis de m’incruster au plus près de la scène 2 où évoluera IN FLAMES d’ici quinze minutes. L’attente sera légèrement plus longue que prévu car le matériel pyrotechnique déployé dans tous les coins par les roadies suédois demande de gros efforts de manutention.

Au fil du temps j’ai pu entendre toutes sortes d’observations sur l’aptitude scénique d’IN FLAMES. Certains criaient au scandale, d’autres n’avaient jamais rien vu d’aussi magique.

Pour mon premier show, je me positionnerai entre les deux avis. A ma gauche j’ai aperçu un groupe assez immobile et peu communicatif (à part le chanteur par moments) noyé sous les lumières, à ma droite une horde de fans qui hurlaient les paroles par cœur sans tenir rigueur de quoi que ce soit à leurs idoles. Entre les deux j’ai clairement pris mon pied en appréciant tous les tubes que j’écoute depuis plus de dix ans (la part belle ayant été faite à l’album « Come clarity ») et évidemment j’ai eu ma dose de stroboscopes et de flammes qui ont donné du relief à la prestation. Cette recette de « l’image et du son » qui n’a pas fonctionnée avec Rob Zombie a fait mouche avec les Suédois. Allez comprendre pourquoi.

Il est deux heures du matin lorsque nous quittons le site, fatigués mais ravis de cette première journée (pourtant la moins intéressante sur le « papier »).

Au camping, nous retrouvons nos potes pour un compte-rendu de chacun où la passion nous maintient éveillée une heure de plus. Ensuite dodo…
(Thrash Elliott)

Wake up !!!
Après un court mais profond sommeil, émerger de la tente pour attaquer la seconde journée du HELLFEST s’avère une tâche bien difficile. Je n’ose même pas imaginer ceux qui ont essayé de dormir dans le camping officiel dans l’enceinte du festival. Au « municipal » de Clisson, la nuit a été bien calme.
Pour se remettre dans le bon sens de la marche, direction la douche, suivie d’un copieux p’tit dèj en compagnie de tous nos potes (enfin presque, certains dorment encore…).

Ce bref moment de calme nous permet de refaire le point sur les prestations auxquelles nous avons assisté la veille car finalement hormis cet instant nous aurons peu d’occasion d’en discuter. Paradoxalement, pendant le HELLFEST chacun se cale à son rythme et finalement nous passerons notre temps à nous croiser sur le site, ayant tous des objectifs différents malgré la passion pour un même style de musique.
Pour ma part, la Terrorrizer fera mon affaire dès 10 h 30 du matin.

A l’approche du site, on se rend vite compte que les visages des festivaliers sont marqués par la fatigue. Ceci certainement dû à une nuit agitée, à une soirée trop arrosée ou à un excès d’headbanging la veille (Barrez les mentions inutiles !)
La petite marche pour se rendre dans la tente consacrée aux décibels permet de se remettre en jambe avant de remuer nos corps sur ARMA GATHAS. En arrivant il fait déjà chaud ! Ayant découvert ce All star band (Born From Pain, Cataract, Machinemade God, Disloyal) en début d’année, j’étais assez impatient de les voir sur une scène.

Si on peut classer aisément ce groupe aux multiples nationalités dans la catégorie Metalcore, les quelques passages « atmos » les font se démarquer du lot. Devant la scène, le public a eu un peu de mal à se réveiller mais les sincères encouragements entre les morceaux en disaient longs sur la réussite de leur concert. Bon, il faut dire qu’ ARMA GATHAS n’a qu’un seul album sous le bras pour l’instant et que leur nom n’a pas encore fait parler de lui, du moins en terme purement musical.

Ça fait toujours une drôle d’impression d’assister à un concert le matin, c’est si rare durant l’année. C’est ce qui fait aussi le charme d’un festival, non ?

En attendant NASTY, j’ai le temps de prendre une dose de Grind sous la RockHard grâce aux explosifs TOTAL FUCKING DESTRUCTION. Alors que leur musique est impulsive, les musiciens sont hyper détendus en balançant leurs courtes compos l’une après l’autre. Entre deux, le batteur/chanteur Richard Hoak (investigateur de ce projet) donne juste une brève explication sur le sujet de la chanson jouée.

Dans la foule de curieux, l’agitation était quasiment nulle, les gros méchants grinder se contentant de « vibrer » les bras croisés…

De retour sous la Terrorrizer il en tout autre. L’air de rien, ne portant que de simples survêtements, les Allemano-Belges de NASTY ont aplatis le public avec leur Hardcore Beatdown grassouillé. Si visuellement ce groupe peut surprendre (imaginez un gars en survet qui brandit une flying V !!!), musicalement il vous mettra à terre en abusant de riffs méga-lourds et des parties plus rentre-dedans. Idéal pour aborder cette fin de matinée. Sous la tente, ça danse, ça saute dans tous les sens. Les connaisseurs ne s’y sont pas trompés, il fallait y être.
Le samedi est bien lancé !!

Sur mon planning j’avais prévu de voir un bout de concert de SEVERE TORTURE et ceci en attendant YOUR DEMISE. Bien m’en a pris car aspiré par le son supersonique de leur brutal death, j’ai finalement assisté à la totalité de leur set. Quelle énergie les gars !!
Les musiciens sont de vrais démons et je ne vous parle même pas du batteur qui déplace ses baguettes à vitesse grand V. J’assiste enfin à une belle ambiance sous la RockHard… et tant pis pour YOUR DEMISE.

A proximité de la tente se trouve l’ Extrême Market, véritable caverne d’ Ali Bab’Hard au cœur du HELLFEST. Attiré comme un aimant, je n’ai pu résister à la tentation d’y faire un tour. Au bout d’une heure, le bon sens et le peu d’envie de me charger des achats toute la journée ont raccourci ma visite.

Par contre là où le bon sens n’a pas joué en ma faveur, c’est lorsque j’ai choisi d’aller voir HAMMERFALL (que j’apprécie) plutôt qu’ HAIL OF BULLETS, décrit par beaucoup comme l’une des meilleurs prestation de ce HELLFEST.
Ma déception aurait été moins grande si les Marteaux Suédois avaient apporté un peu de magie à leur show mais cela n ‘a pas été le cas. Pas franchement mauvais mais sans plus.

Suite à cette légère déconvenue venue de scandinavie, je retourne illico-presto vers la Terrorrizer, histoire de me faire copieusement essorer par le Hardcore de RAW POWER.

En parcourant le festival des yeux, il me semble qu’il y a plus de monde que la veille à la même heure (15 h 00). S’il est clair que la venue de SCORPIONS en tête d’affiche y est pour beaucoup, le succès des éditions précédentes et l’arrivée du week-end aidant ont aussi leur part de responsabilité. En fin d’après-midi j’ai eu la net impression que le site était surchargé de metalheads mais également de  » touristes  » qui parfois ne comprenaient pas bien les codes du Metal et qui n’appréciaient guère les pogoteurs, headbangers et autres slammeurs qui nageaient au dessus de leurs têtes. Dans l’ensemble la cohabitation s’est quand même bien déroulée.

Revenons en à RAW POWER… ce groupe Italien est vraiment culte dans le milieu du punk & hardcore. Je comprend maintenant pourquoi. Leurs compos vous lacérent les tympans en moins de deux minutes. C’est direct et ça défoule les plus téméraires qui ont osé s’approcher de la scène, véritable champ de bataille. Le nuage de poussière s’élevant au dessus du pogo en disait long sur ce qui sera pour moi : le show le plus violent du fest !! Les cinq musiciens transalpins semblaient très surpris de cette débauche d’enthousiasme à leur égard.
Après un petit mot en hommage à leur guitariste décédé, RAW POWER quitte la place en laissant un cratère encore fumant sous le chapiteau. Forza Italia !!

C’est le milieu de l’après-midi et le premier coup de pompe se fait déjà sentir. Je me repose un bref instant dans le carré « presse » et je le paie cache en loupant UFO et MUNICIPAL WASTE que je m’étais juré de ne point rater.

Ce qui était vrai il y a deux jours à la maison, confortablement assis et bien en forme, ne se vérifie plus en plein festival.
La journée se poursuit et il y a de plus en plus de monde sur cette terre promise du Metal…

Dopé par les barres énergétiques et autres sodas, je retrouve la patate juste au moment où THIN LIZZY se présente sur la main-stage 1.
Encore une fois, voir un groupe de la trempe de THIN LIZZY en 2011, c’est inespéré. Le HELLFEST encore une fois…

Sans remplir des pages sur l’absence de Phil Lynott (fondateur et âme du groupe, décédé en 1986), je mentirai en disant qu’une part du public n’avait pas son image en tête durant le show. Grand bien lui fasse car ses descendants ont parfaitement restitué la magie des années 70/80 que ce soit grâce au chanteur (Ricky Warwick de The Almighty) qu’à l’interprétation parfaite des nombreux hymnes éternels.
Du « vieux » line-up, ne subsistent que le guitariste Scott Gorham ainsi que le batteur Brian Downey. Pour cette date je pensais avoir la chance de voir évoluer le célèbre Vivian Campbell (mythique guitariste de Dio, et actuel Def Leppard) qui en début d’année participait à la tournée mais il n’en a pas été le cas.

L’Aura qui entoure un tel concert a eu le don de me faire frissonner à l’écoute de « The Boys Are Back In Town », « Rosalie » ou « Whiskey in the Jar » (morceau popularisé par Metallica en 1999). Comme dirait un autre chanteur défunt : « C’est une sorte de magie »…
Je jette un œil sur le programme et je me dis que jusqu’à 2 h du matin, cela va être de la folie !

Rien de mieux, après une bonne dose de Hard rock que d’aller pointer le bout de ses patchs du côté de la Terrorrizer avec au programme COMEBACK KID.
Si ce groupe de Hardcore mélodique ne fait pas l’unanimité chez les  » true  » coreux, à chaque concert il attire un public assez conséquent. Du coup, la tente est bondée et il n’est pas facile de se glisser près des musiciens.

C’est parti !! Dès les premieres notes, c’est l’émeute dans le pit. A croire que les canadiens étaient attendus comme le messie. On surprend même quelques excités qui grimpent aux pylones sous les regards désabusés des membres de la sécurité.

Côté musical, le son laisse à désirer et j’ai du mal à distinguer les tubes du dernier album « Symptoms + Cures » mais ceci n’empêche pas d’assister à une prestation excellente avec d’un côté un chanteur bien motivé, arborant fièrement un tee-shirt du groupe Death (dont il nous dira qu’il est fan) et de l’autre un guitariste survolté rebondissant tout le long du set.

Comme nous le signale son tee-shirt « Go vegan ! », faire l’impasse sur une alimentation animale ça maintien en forme !
A part concernant le son (qui ne s’est pas arrangé jusqu’à la fin), ce concert de COMEBACK KID fut un de mes préférés du festival.
Le temps d’évacuer les décibels de mes oreilles et je file vers la RockHard sauf que sur le chemin je recroise la signalisation « Metal Market ». Comme par hasard, deux/trois goutes de pluies me forcent à y aller pour m’abriter. La belle excuse…

Il est quasiment 18 h 00 lorsque je refais surface. Pile pour aller apprécier le sieur ZACK WYLDE. Depuis  » Mafia  » j’ai un peu décroché de ses albums studios qui me paraissent un peu réchauffés. Par contre en live, j’évite de faire l’impasse sur l’ancien guitariste d’ Ozzy.
Coiffé d’un haut-de-forme à la mode Sioux et équipé de guitares magnifiques autant les unes que les autres, Zack et sa société Label Noir ont déployé leur hard rock sudiste d’une main de maître… enfin tout du moins jusqu’au solo (trop long et ennuyeux). Heureusement les derniers titres ont remis les pendules à l’heure, ce qui nous a permis d’entendre « Suicide Messiah » ou « Stillborn ».

Personnellement, je trouve bizarre de ne plus voir Zack Wylde auprès d’Ozzy Osbourne. Combien de temps a-t’il usé ses médiators auprès du madman ? Vingt années au moins ?

Bon, participer au Hellfest c’est aussi prendre de graves décisions. Dans le cas présent, je me demande si je reste debout en attendant SCORPIONS (le site est archi-chargé et les places sont chêres), ou je traverse dans la foule pour voir TERROR, ou je me décale de 100 mètres avec moultes risques pour survoller le set de KREATOR sur la mainstage 2…

En optant pour SCORPIONS, je savais à l’avance que j’allais regretter TERROR (et c’est encore le cas). Mais en nostalgique du temps passé, je ne pouvais me permettre de laisser le groupe teuton s’installer confortablement dans une maison de retraite à Hambourg sans les acclamer une dernière fois pendant cette tournée d’adieux.

Au final, je ne garderai pas un souvenir imperissable de ce show qui a eu du mal à démarrer et qui a montré un Klaus Meine un peu court au chant (63 ans quand même le bougre !!)

Ceci n’enlève en rien de leur spectaculaire carrière qui a bercé une bonne part de mon adolescence (voir plus). Je ferai donc l’impasse sur l’innovant mais trop long solo de batterie (avec un film retraçant toute leur discographie) qui a coupé net l’ambiance déjà pas facile à instaurer. Les rappels avec « Rock you like a hurricane » et « Still loving you » ont achevé leur prestation sur une note positive. Ouf.
Beaucoup plus émouvant a été le feu d’artifice tiré en l’honneur de Patrick Roy avec un « For those about to rock » en fond sonore. Tel un soir de 14 juillet, l’organisation a mis le paquet dans le matériel pyrotechnique.

Ouvrons le dossier CORONER s’il vous plait. Vous savez ce fameux trio Suisse qui clôtura cette seconde journée de festival avec tous les yeux tournés vers lui. Et oui c’est l’heure de la reformation.
Avec une demi-douzaine d’albums, ce groupe a réussi à faire l’unanimité parmis les amateurs de Thrash. C’est assez rare pour le souligner car parfois on préfère uniquement les débuts d’un artiste ou bien les albums plus récents. Pour CORONER c’est différent : on aime l’ensemble de son œuvre !
On pouvait se demander si à l’aube de 2011, leur jeu de scène n’allait pas perdre en fraîcheur et accuser les nombreuses années sans œuvrer devant leur public. Que neni.

De toutes façons CORONER n’est pas là pour parader sur une scène en courant dans tous les sens. Non c’est plutôt une expérience mentale avec le Vortex. Les compositions très techniques mais mémorisables en un instant n’ont pas leur pareil dans la sphère Metal. CORONER est unique.
Positionné bien en face du trio, je n’ai rien raté d’une heure de bonheur en espérant entendre une set-list de rêve. Ce fut le cas.
De « No Need To Be Human » à « DOA » en passant par « Metamorphosis » ou « Masked Jackal », l’interpretation a été parfaite et le son excellent. Ce concert justifiait à lui seul le fait de faire 800 km pour cette édition 2011. J’espere qu’ils tourneront en France dans le courant de l’année, histoire de prendre une nouvelle bouffée d’oxygène mais avec plus de titres bien sûr.

Que dire de ce samedi ? une sacré bonne journée qui s’achève avec la fatigue et un retour au camping les oreilles bien chargées pour les prochaines années à venir.

Pour les petites anecdotes de ce jour, il est bon de savoir que THE HAUNTED a déplacé sa prestation en fin de soirée sous la tente Metal corner, au grand dam des fans qui ont dû trancher avec le concert de CORONER.
Idem pour les punk-rockers d’ US BOMBS qui ont dans un premier temps annulé leur venue au HELLFEST mais qui finalement ont joué un set  » éclair  » de vingt minutes juste avant TERROR. Bizarre…

Comment ça, c’est pas fini ? dimanche ? quoi dimanche ? Opeth, Atheist, Judas Priest, Ozzy, Cavalera Conspiracy, Red Fang, Doro, Anathema, SUP, Therion, Mr Big…
(Thrash Elliott – crédit photos : Chris)

The final countdown !!!
En ce dernier jour de Hellfest, la désincarcération de notre logie est encore plus difficile que les autres matins. Suite à notre paresseux réveille, notre précaire demeure finira ces vieux jours dans la poubelle du camping municipal. Après avoir sillonner maintes routes (jusqu’au Siget Festival de Budapest en Hongrie, que de souvenirs…), notre tente ne pouvait pas mieux terminer sa vie qu’à Clisson.
En sillonnant le bitume en direction du site, on ne peut s’empêcher de penser que ce sera l’ultime trajet dans ce sens pour ce week end (avant l’année prochaine bien sûr).

Les visages de nos coéquipiés sont partagés entre fatigue évidente et plaisir de remettre une troisième fois les pieds dans ce lieu magique… pour une journée encore plus « béton » que vendredi et samedi. Du moins, c’est mon avis.
Le passage sous les portiques se fait tranquillement et sans encombre à 11 h 00 du matin. Autour de nous, en patientant, nombreux sont ceux qui, tels des états majors militaire en déroute, calculent leur planning avec passion et déraison. Pas facile de choisir dans cette programmation et parfois (comme vous le verrez) la fatigue cumulée n’aide pas à être lucide et à faire les bons choix.

De mon côté, KEN MODE sous la terro en attendant l’arrivée de SUP sur la mainstage, ça ira très bien. Et même plus encore. Leur Hardcore moderne et intime m’a aidé à faire surface en douceur (bon, c’est pas Bon Jovi non plus). Le jeu des guitares ainsi que les ambiances sont particulièrement travaillés. Une très bonne découverte (grace à toi oui, merci).

Dès la fin du set, je me presse vers la big scène qui, en fin de journée, accueillera la crème du Heavy international. Rien que d’y penser…
Pour l’heure ce sont les nordistes de SUP qui ont leur mot à dire devant une assistance qui ne sera pas déçu par leur performance. Enfin quand je dis performance, j’exagère un petit peu quand même. Avec une musique hypnotisante et lourde, le groupe n’a absolument pas besoin de parader pour imposer une ambiance. Et puis, depuis deux décennies, vous connaissez la bande à Ludovic Loez : tout dans le feeling. Ça fait presque drôle de les voir sur une si grosse structure. Mais bon, SUP méritait de jouer dans le plus grand festoche français non ?

Après l’intro, « la marche des Néovocytes » a résonné sur la gigantesque scène du Hellfest et n’a pas déparaillé à côté des tubesques « The cube » ou « Pain injection ». Je ne peux que vous conseiller de découvrir leur dernier album en date « Hegemony » qui achèvera de vous convaincre si vous avez toujours été un peu hésitant avec SUP. Ceci dit, j’attends patiemment le prochain disque.

Le temps de retrouver quelques potes et d’aller nous ravitailler et je me rends compte que THE OCEAN m’est passé sous le nez, mince. Je me rabat en touriste vers KNUT et bien m’en a pris.

Entre l’émotion de leur musique et le savoir-faire de leur chanteur, il reste encore de la place pour l’agressivité auditive. Si j’ai l’air de tomber des nu, apparement beaucoup semblaient au courant des capacités du quintet Suisse (la tente était blindée) à toucher là où ça fait mal. Déstructurer est un art que ce groupe maîtrise parfaitement sans pour autant s’aventurer vers des zones obscures et incompréhensibles pour mes oreilles, plus habituées à la cohérence. Ceci dit, je reviens rapidement sur l’énorme prestation de Didier, véritable champion du micro, qui s’est même permis d’aller hurler sagement assis sur la table de mixage et d’en revenir en embrassant chacunes des têtes du public qu’il a croisé. Petit détail non dénué d’intérêt visuel, non ? D’un autre côté cela fait plus de dix sept années que KNUT est sur orbite. Je devrai plutôt me demander comment j’ai fais pour passer à côté ?

Un Grand Suisse que ce groupe.

Je retourne prendre l’air face à la main stage 1 qui, après avoir reçu Slash en 2010, se reprend une nouvelle dose d’ex- Guns and Roses. Cette fois-ci c’est au tour de son célèbre bassiste (euh, à la guitare ici avec son projet solo) DUFF MC KAGAN et son LOADED de nous conter ce qu’est le Rock n’ Roll. Le public est assez nombreux devant le groupe pour espérer entendre un tube de… Guns and Roses ! Et oui, à part quelques nostalgiques du Grand blond, pas grand monde ne connaît par cœur les chansons proposée en cet après midi festive. Le set se déroule paisiblement jusqu’à ce que résonne « It’s so easy « , devinez de qui ? eh oui.

La foule réagit au quart de tour et Duff retourne gentillement voir s’il fait plus chaud en backstage.

J’avais eu l’occasion de voir Duff Mc Kagan en concert en 1993 lorsque son projet s’appelait simplement DUFF (en ouverture de Scorpions à Montpellier) et de ce que je m’en rappelle, ça dynamitait bien plus on stage.
Il est 16 h 00 et le coup de fatigue m’a incité à rester dans les alentours des deux mainstages pour, de ce fait, rater GHOST que je m’était juré de voir dans la Terrorrizer et, à la place, me pencher sur la prestation des suédois de PAIN OF SALVATION. Depuis peu, je me suis intéressé à leur discographie et bien m’en a pris car sous couvert d’un énième rejeton du hard progressif, se cachent de sérieux énèrgumènes derrière ce groupe. A commencer par son chanteur, qui par sa voix envoutante, active en moi des émotions peu présentent ces derniers temps en écoutant d’autres vocalistes au timbre disont plus « classique ». J’ai depuis eu la même sensation avec Leprous (suédois eux aussi) qui mélangent des sons psychédéliques et des voix peu communes. A découvrir.

Pour revenir à PAIN OF SALVATION, on peut dire que leur aisance scénique a été plus que convaincante. Si vous n’avez jamais vu ou remarqué des musiciens imprégnés par leurs compositions, ne cherchez pas trop loin : ils sont là sur la scène du Hellfest. La participation aux chœurs de chacun des musiciens prend l’auditeur aux tripes et ne le relache que sur l’entame de titres un peu plus « rock », qui donnent un caractère plus festif à une musique plutôt « sérieuse » dans l’ensemble. Piochés principalement dans les deux derniers albums en date, la majorité des compos est passée bien trop rapidement à mon goût. Les voir en salle et surtout en tête d’affiche sera un de mes objectif pour 2012.
Bon, qui dit musique planante, dit pas plus d’énergie pour la suite de la journée…

A ce stade du week end, on se rend compte que cumuler des heures et des heures de concerts, debout dans la fosse, ça use n’importe quel metalwarrior. Et je n’imagine même pas ceux qui ont eu le geste lourd sur les excès en tous genres…
Je regarde la programmation et je me dis qu’affronter ce qui me paraît être mon Big 8, ne va pas être de la tarte. A partir de cet instant, je n’ai pas quitté des yeux les deux mainstages, en alternance jusqu’à 2 h 00 du mat.

Si je me suis emballé par cette journée de rêve, c’est qu’à cet instant un grand nombre de mes groupes favoris vont se succéder sans temps morts.
C’est le groupe des frères Cavalera qui démarre devant un grand nombre de fans du old Sepultura. En effet, après avoir déserté le navire Brésilien après l’album « Roots », Max Cavalera n’a pas chômé en sortant de nombreuses productions avec Soulfly et, depuis 2008, CAVALERA CONSPIRACY avec le concours de son batteur de frère Igor Cavalera. C’est cette formation qui opère à Clisson aujourd’hui.

Le style ne change pas beaucoup que l’on passe d’un projet à un autre, la touche Sepulturienne restant toujours présente. Quoi qu’on en dise, même avec le poids des années, Max (bien entouré il est vrai par le fidèle Marc Rizzo) sait y faire devant un public. Il n’y a qu’à voir la marée humaine qui saute devant la scène pour stopper toutes polémiques qui alimentent la guéguère entre pro-Sepultura et pro-Maxou.

De bonnes compos associées à trois tubes de Sepultura et un de Nailbomb (autre projet de Max) et l’ambiance est à l’apocalypse dans la fosse.
Comme CAVALERA CONSPIRACY est une affaire de famille, nous avons pu voir les fistons (Little Igor et Ritchie Cavalera) accompagner leur père et oncle pour achever la fiesta brésilienne. A voir l’euphorie autour de nous, on peut dire que Max a toujours autant de succés et ça fait plaisir.
Après une bonne heure de Thrash moderne, rien de telle qu’une petite pause avec le style plus léger d’ ANATHEMA. Bon j’adore ce groupe et ce depuis la sortie de « Judgement » qui, en 1999, marquait un changement évident dans leur carrière. Malheureusement, dans le cadre d’un festival, ils ne joueront que le titre « Deep » issus de ce merveilleux album. En cette après midi, l’époque dark metal est totalement laissée de côté et avec le tube « Fragile dreams », rien ne sera joué qui sera antérieur à leur chef-d’oeuvre « Alternative 4 ».

Coincé au milieu d’une programmation musclée, ANATHEMA ne se démonte pas pour autant et aligne pas mal de compositions tirées de son dernier opus « We’re here because we’re here ». C’est beau, c’est clair, c’est une bouffée d’air pur dans l’enfer du Hellfest et je dois dire que ça tombe bien avant « d’affronter » la dream team du heavy metal.

Avec le grand retour de MR BIG et son lot de talentueux musiciens, ceux qui ont choisi de rester face à la mainstage, ont eu droit à une autre accalmie pour les tympans avec malheureusement son lot de « touristes » devant la scène (bon il est 19 h 00 et le site est assez chargé).
Paul Gilbert (guitare), Billy Sheehan (basse), Pat Torpety (drums) et Eric Martin (chant) ont délivré un show pointu et assez fun pour qui apprécie le hard FM de haute volée.

Fière de nous présenter son nouvel album après dix années de silence studio, MR BIG a confirmé son statut de super groupe. Outre les quelques tubes repris en cœur par pas mal de monde, les californiens ont rajouté le « Shy Boy » de Talas (popularisé par David Lee Roth en solo) ainsi que « Baba O’Riley » des Who. La grande classe.

Je rejette un œil au programme de ce début de soirée et soudainement, mon visage s’illumine en même temps que ma fatigue se dissous. DORO va apparaître sur scène !!
Malgré les dizaines d’années à parcourir les routes pour voir des concerts, je n’ai jamais réussi à « intercepter » une date de la Metal Queen. Bon, elle n’a pas non plus tellement privilégié le sud de la France et la seule fois où elle était annoncée à Montpellier, le show a été annulé (on ne l’a appris qu’une fois sur place !!). C’est sûrement pour cela que sa présence au Hellfest et son arrivée imminente me mettent dans tous les états.

Quand je pense à DORO, une unique image me vient à l’esprit (mais non pas celle-là, bandes de mécréants !) : l’album « Triumph and agony » de WARLOCK, groupe des 80’s dans lequel elle tenait le micro et qui n’a plus sorti d’album depuis 1987. Sa carrière solo a, depuis cette période faste, été sérieusement menée, avec des compositions certes moins tranchantes mais qui tiennent la route. Pour l’ensemble de son œuvre, la set-list d’aujourd’hui se devait donc d’être redoutable pour que Doro puisse tenir fièrement son rang de reine du metal et ce juste avant l’arrivée quelques heures plus ard, des monstres du heavy que sont Judas et Ozzy.

J’avais eu de bons échos de ses performances live mais je dois dire que j’ai été encore plus subjugué par ce que j’ai vu au Hellfest. Pas loin de la cinquantaine et une énergie pareille, c’est presque indécent, non ? Digne héritière de grands frontman tels Bruce Dickinson ou son compatriote allemand Klaus Meine, DORO ne se ménage pas devant son fidèle public.

Certains curieux qui passaient par là, n’ont pas regretté de prendre une dose de vieux standards du Hard rock pourtant si fraîchement pratiqué. « All we are », bien sûr, qui a clôturé le show mais également des hits en puissance comme « Burning the witches » ou « I rule the ruin » qui ont enflammés une bonne partie de mon adolescence (avant l’arrivée de Metallica bien sûr).

N’ayant pas les yeux tournés uniquement vers Dorothe Pesch, j’ai pu apprécier la fine équipe qui l’accompagne avec panache et tout autant de fougue. Pas des manchots les gars !!

Finalement le répertoire a été très orienté sur l’époque Warlock mais c’était quand même prévisible dans le cadre d’un festival où le temps est plus que précieux.
Quand je revois les vidéos sur le net, ça ne fait que confirmer mes sensations sur ce concert : génial !!

Le Hellfest ? Vous n’avez qu’à tourner la tête et vous enchaînez DORO avec JUDAS PRIEST ! Bien sûr ceci ne parlera qu’aux fans de Heavy Metal, les autres, à ce moment là, sont soit sous la tente Terrorrizer pour voir BLACK DAHLIA MURDER, soit sous la Rock Hard pour KORPIKLAANI. Pour tous les goûts je vous disez !!

Bon, allons-y pour JUDAS PRIEST, qui va profiter du jour déclinant pour nous dévoiler une scène toute en couleurs, lumières et flammes. Il y a peu de temps, qui aurait misé sur la présence de ce groupe mythique au Hellfest. Déjà Kiss il y a deux ans, c’était un premier pas vers l’artillerie lourde mais alors cette année, c’est le défilé des légendes (quelque soit le style).

Ne nous voilons pas la face, pas mal du public se demandaient ce qui restait du Priest live en 2011 ? Rajoutons à cela une absence de taille, celle du guitariste-fondateur KK Downing, remplacé par un jeunot quasiment sosie (à part les années) qui a certainement dû faire illusion pour qui n’était pas au fait de l’actualité métallique.

Peu enclin à jouer dans l’hexagone durant ces dernières décennies, JUDAS PRIEST rattrappe petit à petit cette absence en privilégiant malheureusement la capitale. Les plus téméraires ont pu voir les anglais soit en Espagne (pays fétiche de « Roudasse » dans lequel par exemple pour quatre dates effectuées, aucune ne le sera en France… et oui remember ce concert annulé à Grenoble..) soit sur quelques festival arpentés par le groupe depuis 2004 (année qui correspond, en gros, au retour de leur chanteur Rob Halford).

Fallait t-il être à Clisson pour célébrer la messe du heavy metal ?

Le répertoire joué ce soir-là a été sévèrement remanié par rapport aux deux dernières tournées (et oui j’étais en Espagne pour cela) et la part belle a été faite aux vieux tubes dont 3 tirés de l’album « British steel », deux de « Painkiller » et un extrait de pratiquement tous les albums, sauf pour « Turbo » et « The defender of the faith », qui n’ont bizarrement pas été représentés. J’imagine la tête de ceux qui ne connaissaient que ces deux là !!

Le morceau « Rapid fire » a mis tout le monde dans le bain dès les premières notes. Le décor est somptueux, même si allégé en configuration festival. A son habitude, Rob Halford est totalement concentré sur son chant et ne se lache (plus) pas véritablement. La communication avec le public monte en puissance au fil des minutes et on se rend compte que si le poid de l’âge est une évidence assumée pour le père Halford, sa voix suraigüe survole le site du Hellfest.

Au fil du set, les raretés comme « Starbreaker » ou « Never Satisfied » n’ont pas eu à rougir à côté d’un énième « Breaking the law » ou d’un « Painkiller », malgré tout indispensables.

Derrière le Metal God, ses acolytes sont assez figé et s’en remettent finalement au nouvel arrivant qui ne s’épargne pas les allés et venues sur la mainstage en maîtrisant parfaitement son instrument. Une bonne prestation de sa part.
Mais bon que demande le peuple ? des hymnes à chanter, des solos à déguster et un gros son en façade. Tout ceci y était, complété par la fameuse arrivée sur scène du chanteur sur sa moto qui fait partie du folklore JUDAS PRIEST. Inutile de vous dire que l’ambiance dans la fosse était à son comble quand les anglais ont clôturé avec « You’ve got another thing comin ».

Je n’ai pas trop eu l’occasion de rassembler les avis avec mon entourage concernant ce show mais, à mon sens, c’était vraiment bon et je pardonne sans soucis les baisses de régime qui à age identique, ne nous épargneront pas.

Il est 22 h 30 et pas moyen de faire une pause car la programmation en alternance sur les mainstages ne ralenti pas son rythme. C’est dans un moment comme celui-là qu’en ironisant je me suis dis : « Que ce serait pas plus mal d’apprécier un peu moins de groupes et de styles… »

M’asseoir, boire un soda, manger un sandwich… bref, me reposer un quart d’heure, pas plus. Histoire de détendre mes jambes, mes bras, ne plus chanter, ni parler… Ce sera impossible.
Allez on enchaîne… à vous la mainstage 2… go !!!

Rendez-vous avec THERION, qui n’a que faire de mes douze heures de position verticale et qui, en plus, compte sur ses fans (dont je fais parti) pour mettre de l’ambiance au premier rang.

L’entame du set avec « The Blood of Kingu » me redonne rapidement le morale et la magie de la musique reprend le dessus. « The Rise of Sodom and Gomorrah », « Ginnungagap », ou bien « To Mega Therion » sont exécutés avec brio et une réelle motivation. La communication se fera grâce à l’inégalable Snowy Shaw, qui ne se préserve pas pour réveiller l’assistance. Je n’ai pu m’empêcher de lever la tête pour prendre la température concernant l’ambiance et j’ai été positivement surpris. Inutile de vous dire qu’à cet instant, une grande majorité du public du Hellfest est en position pour voir le dieu OZZY OSBOURNE.

Bien calés, sans trop prêter attention à THERION, ceux-ci se ont pu se rendre compte, à distance ou sur l’écran géant, du grand talent des Suédois et que finalement ce n’est pas uniquement un groupe symphonique sans saveur. Coincé entre deux icône du Metal, la bande à Christofer Johnsson a fourni son lot de rythmiques bien lourdes et pour le coup s’est mis à la hauteur (entendez par-là, du gros son) de ses idoles. Finir sur la célèbre repise du « Summer Night City » d’ Abba à la sauce metal n’a fait que confirmer ce que beaucoup ne savez pas : THERION assure !!

La foule se presse et n’a plus la patience d’attendre OZZY OSBOURNE pour lequel de nombreux festivaliers ont fait le déplacement cette année. Voir (peut-être) une dernière fois l’icône du Heavy Metal en chair et en os, cela demande de sacrifier ses jambes et ses bras une ultime fois ce week end.
Moi-même je m’étais fait une raison au passage de l’an 2000, me disant tristement : « désormais je n’aurai certainement plus la chance d’assister à un concert d’Ozzy en France ».

Miraculeusement l’opportunité d’aller en Angleterre pour assister à l’OZZFEST 2001 s’est présentée. Un vrai miracle je vous dis, sachant qu’il s’agissait de la formation originale de Black Sabbath sur cette affiche. Depuis le dieu du Metal m’a permis de revoir le Madman en solo à deux reprises dont cette fois-ci au Hellfest en 2011… Comme quoi tout est possible dans la Metal life.

Inutile de vous préciser que, comme beaucoup d’artistes légendaires, Ozzy n’a pas tellement usé les scènes françaises si ce n’est pour les débuts de Black Sabbath dans les 70’s. En quarante années de carrière, il a fait peu d’apparition sur nos terres et, outre septembre 2010 à Bercy, la dernière date remontait au « Theatre Of Madness tour » en … 1992 à la Cigale de Paris. Du coup, l’engouement pour ce show Clissonnais pouvait se comprendre.

Pas facile de décrire l’effervescence dès l’intro du titre « I don’t know », un des plus ancien de sa période solo. Malgré un nouvel album paru en 2010, OZZY OSBOURNE, comme à l’accoutumée, se focalisera sur ses tubes. Aucune compos postérieur à l’album « No more tears » ne sera joué. On peut penser que ce choix est radicale mais le Madman sait que devant la scène la majorité des fans réclament un répertoire old school.

Au final, cinq joyaux de l’ère Black Sabbath ont eu l’honneur de résonner au Hellfest avec dans l’ordre : « War Pigs », « Rat salad », « Iron man », « Fairies wear boots » et l’incontournable « Paranoïd » en rappel. Ceux-ci ont été entrecoupé d’un best of Ozzy qui fera regretter, à tout jamais, aux absents d’être rester à la maison.

Ce répertoire exceptionnel ne serait rien sans des musiciens talentueux. Si le Grand Zack Wylde n’assure plus sa place à la six-corde depuis 2009, on peut affirmer que le petit nouveau n’est pas un novice. L’expérience de Gus G. acquise dans diverses formations (dont Firewind) est désormais au service d’OZZY OSBOURNE. Et de ce côté là, on sait que le maître a toujours su bien s’entourer depuis des lustres. Idem pour la section rythmique, inédite elle-aussi, avec Tommy Clufetos à la batterie, Adam Wakeman aux claviers (et en guitare rythmique sur « Paranoïd ») et Blasko toujours à son poste de bassiste.

Et que dire d’Ozzy alors ? Ben vous imaginez bien que je ne vais pas en dire du mal tant le Père du Metal est toujours aussi déjanté sur une scène et sa voix n’a plus de compte à rendre à personne, non ? Fidèle à son rôle d’agitateur de foule, il sait encore tenir un public tout autant qu’il éloigne avec le sourire aux lèvres les photographes et ce à grand coup de sauts remplis d’eau. Un vrai gamin.

Le show est passé à une vitesse folle et ce malgré les jambes et les bras en compote. Il ne me reste à faire qu’un dernier pas pour retourner au pied de la Mainstage 2 et déguster la cerise sur le gâteau de cette affiche de rêve : OPETH.

A part une poignée de dopés aux boissons énergétiques, la majorité des festivaliers est en passe de jeter les armes au pied de la scène et de rentrer se coucher. L’ultime effort est toujours le plus difficile… Bien sûr, le groupe ne voit pas les choses pareils et il n’a que faire des âmes qui déambulent dans la fosse. OPETH n’est pas venu ici pour reposer nos tympans meurtris par trois jours intenses.

Un soda partagé avec Yves Z nous redonnera du baume au cœur juste le temps du set. Le son est assez brouillon quand les Suédois démarrent le ténébreux «The grand conjuration». Tout sera corrigé au bout de cinq minutes. Comme à l’accoutumé, l’amusant frontman d’OPETH se permettra d’ironiser sur les clichés propres au Metal. J’ai bien aimé quand il a remercié Ozzy et son équipe d’avoir assuré leur première partie.

Une fois le son bien calé, le groupe a déroulé quelques classiques avec panache mais malheureusement sans dévoiler la moindre note du nouvel album à venir pourtant déjà mis en boite en studio à cet instant là. Il faudra donc attendre la fin de l’été pour découvrir «Héritage», annoncé comme le tournant ultra psychédélique de leur carrière. C’est finalement pas si grave car ce soir OPETH visitera six de ces œuvres (de «Still life» à «Watersheld»). Durant cet agréable moment, on ne peut s’empêcher de repenser à ce week end inoubliable et se dire qu’après le dernier titre, s’en sera terminé du Hellfest 2011… et le groupe de conclure avec « Hex omega » comme pour passer la main au futur.
Je ne vais pas vous faire le coup des lumières qui s’éteignent et des larmes qui couvrent le visage des festivaliers mais l’impression d’un rêve qui s’achève serait plus juste pour décrire cet instant de dépit à deux heures du matin. On en entend même certains dire que demain ils retournent au boulot. Dur retour sur terre les gars !!

Inutile de vous répéter que cet édition était grandiose !
Merci à tous les potes rencontrés à Clisson, ceux du sud croisés sur place (le South, béa, Gégé…), au sympathique staff du camping municipale de Clisson, aux organisateurs du Hellfest et les bénévoles sans oublier mes deux compagnons de route. See ya.

(Thrash Elliott – crédit photos : Chris)

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