Live reports

HELLFEST 2022 – Clisson, France – Week-end 1 – Du 17 au 19 juin 2022

FQo0QF_XoAo2o7L-480x600

HELLFEST – Clisson, France
Du 17 au 19 juin 2022

Plus de 1000 jours sont passés depuis l’édition 2019 du HELLFEST. Une éternité. Après des éditions 2020 et 2021 sacrifiées sur l’autel de la crise sanitaire et un monde de la culture fracassé par une épidémie mondiale, le HELLFEST version 2022 revient dans une formule inédite de 2 week-ends et une affiche gavée à mort de tout ce qui se fait de mieux en matière de musique du diable !

DEFTONES, JUDAS PRIEST, GOJIRA, VOLBEAT, GHOST en première semaine, SCORPIONS, NIN, GUNS N ROSES et METALLICA en point d’orgue du second week-end, voici quelques-unes des têtes d’affiche d’un line-up à filer le vertige au plus expérimenté des alpinistes ! Et que dire de toutes les pépites qui truffent le running-order pachydermique de cette édition, en tout point unique ? Juste Merci à Ben Barbaud et son équipe, tant le travail réalisé pour le montage de ce festival mérite le plus grand des respects !

Vendredi 17 juin :
Démarrage en trombe donc pour le HF 2022 sous un soleil radieux avec tout de suite, cette envie de se couper en morceaux pour suivre un maximum de groupes tant l’offre est riche. NECROWRETCH, Laura COX, ASG, LEPROUS, les premiers groupes s’enchainent sur les différentes scènes, la bière coule à flots et le soleil tape dur devant la warzone lorsque MORDRED investit les planches.

Les vétérans de San Francisco, dont votre serviteur est un fan fervent font leur retour sur le devant de la scène après une absence interminable et un nouvel album, « the dark parade », fier successeur des «Fool’s game » et autres « In this life », superbes bande-son du début des 90’s. Carton plein pour le combo malgré des problèmes techniques privant le bassiste d’une bonne partie du set, et mention spéciale à Scott Holderby et à sa joie communicative.

Pas le temps de trainer, OPETH lance ses premières harmonies sur la Main Stage 2 sous un soleil de plomb ! Pas forcément le meilleur cadre pour apprécier un show des suédois, mais la classe de Mickael Akerfeldt et de ses acolytes ravi la foule compacte avant que MASTODON ne porte la première réelle estocade de la journée.

Excellente prestation pour le groupe d’Atlanta qui lance la première soirée du festival, rythmée par les shows tous plus intenses de DROPKICK MURPHYS, FIVE FINGER DEATH PUNCH et des immenses DEFTONES sur les main-stages, avant que les bourrasques CRO-MAGS et SUICIDAL TENDENCIES ne mettent la Warzone à sac !

Samedi 18 juin :
« Le samedi, c’est boucherie ! ». Voilà un dicton à méditer tant l’enchainement BRUTAL SPHINCTER / RECTAL SMEGMA sur la Altar attire de cochons en tout genre. Ça grogne, ça grouique dans tous les coins et le grind-core des allumés qui se succèdent sur scène fait son effet sur un public connaisseur et gourmand ! On en oublierait presque l’excellente prestation de POINT MORT en ouverture de la journée sur la Valley Stage.

Direction la Warzone et le punk débridé de GUERILLA POUBELLE, avant de se poser au premier rang de la Valley pour un moment délicieux en présence de Nergal et de son side – projetc ME AND THAT MAN. Excellent moment pour débuter une après-midi à sauter de scène en scène entre LOUDBLAST, SHALL BURN et les vieilles gloires d’EXCITER avant de se laisser faire par les frappadingues de STEEL PANTHER sur la Main Stage 2, où leur interprétation du « Crazy Train » d’Ozzy Osbourne est tout simplement intemporelle !

L’enchainement qui suit ne permet pas de souffler un instant. MEGADETH, qui reviendra d’ailleurs en seconde semaine, lance son set aux allures de best-of, Dave Mustaine est impérial et les titres qui s’enchainent rappellent à chacun la place de choix que le combo californien occupe dans notre monde, tandis que DEEP PURPLE prend la suite sur la scène voisine, histoire pour les illustres anglais de présenter leur nouveau guitariste, Simon McBride, remplaçant Steve Morse, contraint de quitter le groupe pour se tenir au chevet de son épouse, gravement malade.

Un superbe set, et une mention spéciale pour Don Airey, dont le jeu de claviers aura été mis très avant par la production, sur les écrans géants encadrant les deux scènes principales.

Grosse affluence devant la Main-stage 1 pour l’entrée en scène de GHOST, et gros carton pour les suédois dont le nouveau album « Impera » rafle tout sur son passage et a ouvert au groupe les portes d’une tournée triomphale sur tous les continents. Gros moment de plaisir que de revoir notre pape préféré après la claque donnée quelques semaines plus tôt à Barcelone en salle, avant qu’AIRBOURNE ne ponctue cette deuxième journée par un set de folie sur la Main-stage 2, à grand renfort d’envols de pintes et autres verres de jack daniels en hommage à Lemmy et au rock’n roll éternel ! Magique !

Dimanche 19 juin :
Le sentiment d’urgence est toujours en nous. Urgence de s’en mettre plein les yeux, plein les oreilles, de se goinfrer de décibels, se bouffer de la poussière, des watts, de s’abreuver de bière et de se faire cramer sous le soleil brûlant et ça commence dès 10h30 sous la Altar avec les français d’EXOCRINE dont le Brutal Death ultra technique lance la journée ! Un bon moment passé en compagnie d’un des groupes parmi les plus prometteurs de l’hexagone.

VILE CREATURE, SORTILEGE, LACUNA COIL enchainent sur les différentes scènes avant que BATTLE BEAST me mette une grosse baffe sur la Main stage 2. Bon sang, quelle chanteuse ! On peut dire ce qu’on veut, sur le caractère un peu « too much » du dernier méfait des finlandais, mais en live le combo d’Helsinki est une sacrée machine avec aux commandes, une Noora Louhimo atomique, micro en main !

Autre moment fort, la montée sur scène de DORO, notre Metal Queen sur laquelle le temps n’a pas de prise et dont la foi inébranlable transparait au fil de chacun de ses titres, égrainés comme autant de hits ! Que du bonheur !

La suite est toute aussi forte avec le set des ukrainiens de JINJER, dont la situation de leur pays en fait des ambassadeurs d’une nation en plein tourment et à laquelle le public va rendre un hommage vibrant tout au long du show.

Direction le bar pour profiter d’un peu de fraicheur pour mieux apprécier le set de Mickael SCHENKER, et retour devant la Main-stage 2 pour l’entrée en scène de DOWN. Quel pied de revoir le père Anselmo en bonne forme, libéré semble-t-il de son penchant pour la boisson tant ses dernières apparitions à Clisson étaient … éthyliques ! Le all-star-band de la Nouvelle Orléans nous livre un set rigoureux, sludgy en diable et bourré de riffs gras et épais avec en points d’orgue, « Lifer », « Stone the crow » et un « Bury me in smoke » historique !

Pas le temps de souffler. KORN investit la scène voisine, on fait ensuite un saut vers la Valley et le set de PERTURBATOR avant de se placer pour le show de JUDAS PRIEST qui démarre sur la Main Stage 2, pour 80 minutes de pur Heavy Metal ! Que du bon, de l’extase, et du riff, du riff et encore du riff, le tout orchestré par un Rob Halford magistral et un Richie Faulkner dont la balafre verticale, le long de sa poitrine rappelle que le garçon est passé près du drame, il y a peu.

La nuit s’est emparée de Clisson, il est 23h15 et la fosse est pleine à craquer devant la Main Stage 1 lorsqu’un compte à rebours est lancé sur les écrans. Gojira est dans la place et les basques vont définitivement écraser ce premier week-end par la puissance de leur musique. Quel show, mes amis, quel show ! Et quelle maitrise de la part de Joe, Mario, Christian et Jean Michel ! C’est carré, ça bastonne dans tous les sens, les lights et la production sont travaillés à mort, le son est massif et chaque titre vous emporte dans cet univers parallèle développé album après album par le plus grand groupe français de tous les temps qui est en train de devenir un des plus groupes de tous les temps, toute origine confondue. Absolument génial !

Alors, après tout ça, quoi de mieux que de se laisser faire sous la Temple par les suédois délicats de WATAIN, dont le black sans concession finit de nous porter pour cette fin de premier week-end avant de reprendre la route pour mieux revenir dans quatre jours !

YvesZ.

Share: