Live reports

Wacken Open Air 2014 – Wacken, Allemagne – Du 31 juillet au 02 aout 2014

Wacken Open Air, Wacken, Germany.

31 juillet – 2 aout 2014

25 ans ! Voilà déjà 25 ans que le Wacken Open Air rassemble, été après été, tout ce que la planète Métal compte de metalheads avides de décibels, de poussière, de boue, de saucisses pas toujours bien grillées et de bière … et de kilomètres ! Parce que des kilomètres, il faut en avaler pour rallier la petite bourgade de Wacken, perdue au fin fonds du Schleswig-Holstein, au Nord de Hambourg et comme chaque fois, le périple prend des allures de transhumance quand, au milieu de la nuit nous débarquons sur le camping du WOA.

Mercredi 30 juillet :

On a beau y être préparé, c’est toujours un choc de se retrouver à monter sa Quechua au milieu du bordel organisé qu’est le camping du Wacken. S’étendant sur des hectares et des hectares de champs, il rassemble la plus belle collection de tout ce qu’un joyeux campeur peut imaginer trimballer pour quelques jours de villégiature au pays du décibel lourd.

De la discrète tente une place au marabout militaire, des campings cars empruntés à papa au camion réformé de l’armée polonaise en passant par la caravane estonienne des années 70 qui n’aura pas de billet retour dans son pays, du tracteur agricole et sa remorque aménagée en combi chambre/wc chimique/bar au jardinet temporaire avec ses nains de jardin diaboliques, l’imagination du métalleux en goguette est sans borne pour agrémenter ces quelques jours dans le Grand Nord teuton !

Il nous faudra un passage au carré VIP et quelques tournées de Becks pour évacuer les heures de train et de voiture et plonger enfin dans l’atmosphère du WOA … avant de nous effondrer sous la tente !

Jeudi 31 juillet :

On y est ! Il est 8 heures du matin et le soleil tape déjà dur sur la campagne allemande et la température est intenable sous la tente. Des cohortes de fans débarquent sur le site et la pression monte progressivement. Il faut dire que la première journée du WOA est traditionnellement un warm-up, avec une affiche restreinte sur les main stages et depuis quelques années, des shows sur les plus petites scènes, dès le mercredi, pour les gagnants des Metal Battles organisées un peu partout dans le monde tout au long de l’année.

Alors oui, un live report du Wacken se doit d’être dithyrambique, adorateur et rempli de prosternation pour celui qui se présente comme le plus grand festival Métal au Monde. Et c’est vrai que 25 ans de règne, ça force le respect. Que 75 000 fans rassemblés et qui se mettent à gueuler en même temps, ça fait du bruit …. Mais quand même … pourquoi ne pas profiter de cette première journée pour monter une affiche canon, et lancer les hostilités dès 11 heures du matin, comme le font des tonnes d’autres fests au fil des week-ends, le Hellfest en tête ?

Pourquoi devoir glander toute la journée en attendant que les portes des main-stages s’ouvrent enfin à 16h avec comme seule récompense, le sempiternel et lourdingue show douverture de SKYLINE, le cover-band allemand qui doit être bien pote avec l’orga pour truster à ce point la plus grande des scènes à chaque édition pour nous rebattre les oreilles avec des reprises de plus en plus réchauffées … et ce n’est pas la présence de la Métal Queen DORO qui fera passer la pilule …

Et pendant ce temps, des combos aussi talentueux que les japonais de HELLHOUND ou les chinois de Hong-Kong d’EVOCATION atterrissent misérablement sur la Wet Stage, perdue depuis ces dernières éditions au fin fonds du site, sous un chapiteau qui pue la bouse. Et dire que ces combos ont dû passer l’épreuve des Metal Battles pour en arriver à avoir l’honneur de jouer dans de telles conditions pendant 20 petites minutes … quelle misère ! Ils font quoi, les promoteurs, avec tout le fric qu’ils ramassent édition après édition ? Des aquariums pour baleines dans leur jardin ?

On sait depuis bien longtemps que les groupes tueraient pour jouer au WOA, pour mettre le truc sur leur CV, que les promoteurs paient mal parce qu’ils ont su, au fil des ans, se faire désirer et éliminer toute concurrence à la même période, à la différence des festivals anglais, qui se tirent la bourre et se piquent les têtes d’affiche à grands coups de majoration de cachets, mais quand même.

Quelques pointures internationales de plus ne feraient pas tâche, en ce premier jour de festival, quand on voit la qualité proposée par des Sonisphere, Download, Hellfest et autres Grasspop …

Et ce n’est pas le village viking qui va relever le niveau. Il n’y manque plus que des joueurs de biniou et on se croirait au festival inter-celtique de Lorient !

Le résultat est un festival qui, à mon goût, de vient de plus en plus allemand, là où il y a encore quelques années, l’international était beaucoup plus représenté. Est-ce l’affiche elle-même qui génère cela ? La crise économique qui réfrène les ardeurs des fans étrangers ? La concurrence d’autres festivals, toujours plus nombreux et aux affiches toujours plus excitantes ? La lassitude de retrouver année après année, les mêmes combos ? Le manque de vraies surprises ou de vrais inédits ? Toujours est-il que le Wacken affiche chaque année sold-out, et que l’édition 2014 a blindé en … 24 heures, le lendemain de l’édition 2013 ! Et ça, il n’y a que les allemands pour le faire !

Retournons donc à l’essentiel, à savoir l’affiche de cette première soirée, aux allures de souvenirs des temps anciens, tant les quatre groupes programmés vont nous transporter dans différentes époques de l’histoire du Métal, à commencer par HAMMERFALL, orfèvres du renouveau à la fin des années ’90, STEEL PANTHER et son trip Hair Métal ultime, SAXON qui avec ses hits nous renvoie au bon vieux temps de la NWOBHM, et les imparables ACCEPT, qui n’en finissent pas de rajeunir malgré plus de 35 ans à triturer leurs Flying V !

HAMMERFALL lance la première salve, organisant son set autour du fameux « Glory To The Brave », joué ce soir en intégralité et dans le désordre, et prétexte pour le groupe suédois de faire monter sur scène quelques guests, et pas des moindre. Stephan Elmgren tout d’abord, qui avait quitté le groupe en 2006 pour une carrière de pilote de ligne, Patrick Rafling, batteur notamment sur « Legacy Of Kings », puis Jesper Stromblad, batteur originel parti ensuite comme guitariste d’IN FLAMES avant de sévir désormais dans THE RESISTANCE.

Que du beau monde, du soleil et des riffs, et un final tout en puissance avec en avant première live, le nouveau single « Bushido » et un « Hearts On Fire » à donner chaud partout !

Ça sent le spandex et la laque à plein nez devant la True Metal Stage. Il est 19h30 quand Michael Starr et sa bande débarquent sur les planches, à grands coups de « Pussywhipped » et de langues devant des caméras qui n’en loupent pas une. « Party Like Tomorrow … », « Just Like Tiger Woods », « Girl from Oklahoma », … les titres s’enchaînent et les poses se font lascives tandis que les quatre zigotos s’en donnent à cœur joie.

Non seulement ça joue méchamment bien, ça riffe et le groove des « Eyes Of A Panther » et « 17 Girls In A Row » est au rendez-vous, et en plus, c’est la franche déconnade pendant et entre les titres. La bonne blague STEEL PANTHER qui enfammait les clubs d’Hollywood et Las Vegas est en train, au fil des albums et des tournées, de mettre le feu sur toute la planète et fait ce soir un carton.

C’est graveleux, cru, lourdingue et forcément cochon, ça demande toujours plus de « titties » et on adore, comme sur le final « Party All Day (Fuck All Night) », où on croit un instant que tout va partir en vrille entre Michael et une fan prête à enflammer la scène !

75 minutes plus tard, les quatre branleurs de STEEL PANTHER quittent la scène, plutôt fiers de leurs blagues salaces et de leurs riffs obscène tandis que le public a définitivement investi le site, pour célébrer avec SAXON, les 25 ans du WOA.

La présence des anglais pourrait paraître caricaturale, pour le non averti qui aura du mal à piger ce que fout le combo de Biff Byford chaque deux ans sur la scène du WOA. Elle prend tout son sens lorsqu’on sait que d’une part, SAXON est managé par un des promoteurs du festival, et que d’autre part le groupe fait parti des chouchous du public allemand et a toujours été fidèle au Wacken, depuis l’origine.

C’est donc dans une immense clameur qu’est accueilli le grand Biff, juché sur une Harley pour un « Motorcyle Man » rageur. Le set est lancé et durant 70 minutes aux allures de best-of. Et tant pis si le groupe donne quelques fois l’impression de dérouler son show. Parce qu’après tout, on a ce soir, face à nous, cinq briscards qui taillent la route depuis 35 ans, et ont hissé SAXON au rang d’institution. Contre vents et marées. Dans les bons moments comme dans les tempêtes.

Certains vous diront avec un brin de malice qu’eux, au moins, n’ont pas eu besoin de se séparer de leur chanteur puis d’organiser un comeback tonitruant pour culminer au firmament du Métal. SAXON, c’est du rugueux, du brut, de la sueur et des watts. Beaucoup de watts, et des hits … Peut être pas autant de la Vierge de Fer ou le Priest, mais bon sang, comment ne pas chavirer sur « Heavy Metal Thunder » , « Wheels of Steel » ou encore le planant «747 (Strangers in the Night) », le tout saupoudré de « Sacrifice », « Solid Ball of Rock » avant l’immense « Crusader » et ses arrangements symphoniques (mention spéciale aux quatre violonistes, atout charme incontestable et supplémentaire de la soirée !).

Merci Biff, merci SAXON, et rendez-vous pour les 30 ans du WOA !

La nuit s’est installée sur le Schleswig-Holstein et la tête d’affiche de la soirée envoie son set sur les chapeaux de roue. ACCEPT est dans la place et le combo allemand est bien décidé à frapper fort. Le combo du charismatique Wolf Hoffmann lance son set pied au plancher, par un « Stampede » tiré de son nouvel album, le troisième avec Mark Tornillo au chant avant de plonger dans son illustre répertoire et les années de feu, je veux bien sûr parler des 80’s. « Losers and Winners », « MonsterMan », « London Leather Boys », « Breaker », ACCEPT nous sert ses meilleurs titres et peu importe si Udo n’est pas de la partie, comme c’était le cas lors du comeback du groupe, en 2005.

On se laisse faire, la nuit est douce et on ne s’est pas tapé 12 heures de route pour jouer les mijaurées ! ON plonge donc la tête la première dans la marmite à riffs et on se laisse porter par « Restless and Wild », «Princess of the Dawn » et le furieux « Fast as a Shark ». De toute façon, on s’en fout, on est à Wacken et c’est tout ce qui compte. Et quand le groupe nous envoie son hymne intemporel « Balls to the Wall », on hurle de plaisir et on s’arrache la gorge comme des kids de 14 ans. On s’en fout, la bière guérit tout !

Et la bière, il va en couler des citernes et des citernes pendant ces trois ours de festival, tant la météo va se mettre au beau fixe pour le plus grand bonheur des fans scandinaves, rivalisant pour le titre de plus beau petit cochon du festival, avec leur épiderme vierge de tout rayon solaire depuis mois et qui au bout d’une demi journée, arborent de superbes dégradés de rose et de rouge !

Vendredi 1er Aout :

Je me suis souvent surpris, ces dernières années, à me dire que le WOA, c’est plus ça. C’était mieux avant. Et de ressasser des vieux souvenirs et la nostalgie d’un temps où on n’était « que » 30 ou 40 000 à rallier Wacken, le début des années 2000 où les running orders ne nous laisser aucun répit, où le Black Métal et le Death trustaient les Main Stages, où le « Mainstream Métal » et les gros labels n’avait pas encore imposé leur loi … et leurs petits protégés . En même temps, chaque année, c’est avec cette excitation si particulière que je prépare mon sac et que je taille la route, et cette année encore, je sais que je suis là où il faut que je sois.

Et encore plus cette année, alors qu’il n’est même pas midi et que je me cramponne à la barrière du premier rang. Car cette année, le WOA prend une saveur toute particulière avec la présence sur l’affiche de mes idoles absolues, SKID ROW !

Ce combo, qui en 1989 m’a scotché au mur avec son premier album éponyme, ses hits fulgurants et l’hymne intemporel qu’est « Youth Gone Wild » a eu un impact inédit sur le branleur de 19 ans que j’étais, et qui, 25 ans plus tard est toujours au premier rang quand Snake, Rachel et Scotti montent sur les planches.

Quel bonheur lorsque le combo surgit de derrière le mur d’amplis sur un « Let’s Go » qui envoie les watts, nous secoue les neurones sur l’enchainement « Big Guns / Piece Of Me / 18 And Life », et nous assène un « Riot Act » des familles avant un « King of the Demolition » issu du nouvel EP à sortir ces prochains jours.

Et quel plaisir de revoir encore et encore ces garçons, dont la musique a accompagné ma vie depuis 25 ans ! Et que de souvenirs de tournées, de concerts, de rencontres, remontent ainsi à la surface, quand les skids envoient du riff.

Les années ’90 et la folie du « No Frills on Tour », la tournée européenne « Subhuman Beings on Tour » en ’95, le comeback en Europe en 2004, une journée mémorable avec Snake à Barcelone, toujours la même année, les innombrables « Meet and Greets » et autres aftershows, les course-poursuites avec le tour-bus pour quelques minutes avec le groupe devant un hôtel ou sur une aire d’autoroute, les interviews, dont la dernière en date avec Scotti à Barcelone en juin, le show au Hellfest quelques jours plus tard … et évidemment, le spectre de Sebastian Bach, qui colle si fort à la peau du groupe, même si Johnny SOlinger fait tout ce qu’il peut pour asseoir sa position, derrière le micro.

La suite du show nous réexpédie sans ménagement en 1991 et le fameux « Slave to the Grind », avec l’enchaînement « Monkey Business / Get The Fuck Out / Slave to the Grind » avant un final imparable aux accents de « Youth Gone Wild ».

Que du bonheur et un grand frisson, avant de retrouver le groupe pour une signing-session improvisée au stand Hot Shot Records, et quelques embrassades avec les cinq gaillards. Rendez-vous est pris pour la tournée de Novembre, avec SAXON.

Il me faudra deux bières et un passage à l’ombre, à l’horizontale pendant le set de FIVE FINGER DEATH PUNCH pour me remettre de mes émotions, avant de filer en direction de la Party Stage. HELLYEAH investit les planches sous un soleil de plomb. Et je dois bien avouer qu’il m’est difficile d’adhérer au Métal US, certes burné mais standardisé des ricains, dont le seul avantage est de compter dans leurs rangs, le grand Vinnie Paul, dont le jeu de batterie vaut à lui seul le détour.

Après un nouvel arrêt au stand, retour devant la Main Stage, où l’affluence en dit long sur l’attente générée par un combo habitué du WOA, les finnois de CHILDREN OF BODOM, dont le succès dans le « North », est immense. Et comme son leader a depuis quelques temps, pris de bonnes résolutions vis-à-vis de la boisson, la qualité du set servi ce soir est à la hauteur de l’enjeu.

La suite se passe sur la WET Stage. Je me demande quel est le sombre individu qui a pensé le plan du site et a relégué depuis deux ans, celle qui était jadis la plus petite des scènes à l’autre bout du site, avec à la clé, deux bornes à se taper pour rallier le chapiteau.

Et que dire de ce qui s’y passe à cet instant. Les BLACK STAR RIDERS vont faire leur arrivée sur cène et je me demande là aussi comment on peut se permettre d’accueillir un groupe aussi illustre et respecté que les ex-THIN LIZZY sur de telles planches, alors que leur place était au moins sur la Party Stage ou sur une des Main Stages. Je ne comprends pas ce choix, tout en me disant que l’atmosphère intimiste va forcément être favorable au combo qui pendant 45 minutes, va livrer un set absolument délicieux.

Oui, délicieux, il n’y a pas d’autre mot. Que du bonheur, de l’exquis, du délicat, du fin de fin, de la grande musique ! Le rock sublimé ! Rien que ça ! Un Rick Warwick impérial, un Scott Gorham dont le jeu est un pur plaisir des sens, et un groupe d’une cohésion à toute épreuve qui éclabousse par son talent. « Are you ready », « Bad Reputation », « Jailbreak », le génial « Kingdom of the Lost », “Emerald”, chaque titre est un morceau de bravoure et le final sur “The Boys Are Back in Town” met tout le monde d’accord. Assurément un des grands moments du WOA 2014 !

L’après midi s’écoule et les Main Stages s’apprêtent à accueillir les différents headliners du jour, et en premier lieu MOTORHEAD. Le trio, qui revient au WOA après sa déconvenue de 2013, lorsque Lemmy, affaibli et séché, avait dû quitter la scène après seulement 30 minutes de set.

L’ovation réservée au trio est à la hauteur de l’évènement et ce sont des dizaines de milliers de fans qui acclament le groupe à son entrée en piste, pour un show sans grande surprise mais on s’en fout, parce que dans mille ans, on jouira encore au son de « Damage Case », « Ace of Spades », « Going to Brazil » et autres « Overkill » !

… et pendant ce temps, une autre institution anglaise, les grindeux de CARCASS explosent méthodiquement les premiers rangs et le pit de la Party Stage à grands coups de « Genital Grinder », « Corporal Jigsore Quandary » et autres « Heartwork ». Un bien bel instant !

Et comme un tel plaisir ne vient jamais seul, le coup de grâce vient immédiatement ensuite, avec SLAYER qui envoie son set sur la

Un set comme les californiens savent nous en servir. « In your face » ! «Direct dans ta gueule » ! Avec une setlist en béton, taillée pour les festivals et sans temps mort. Une heure « tout à fond », organisée autour des titres parmi les plus emblématiques et fulgurants de la discographie du combo : « Hell Awaits », « The Antichrist », « Captor of Sin », « War Ensemble », « Disciple », le nouveau « Implode », « Season in the Abyss », bref, que du lourd, du percutant, du furieux et c’est ce qu’on aime chez SLAYER.

Pas de blah blah inutile, pas de faux-semblant, on va directement au cœur du sujet et on en redemande ! « Dead Skin Mask », « Raining Blood », puis « Black Magic” en premier rappel suivi du duo final imparable “South of Heaven / Raining Blood” et tout est dit. Du grand art !

Samedi 2 Aout :

Dernier Jour ! Comme chaque festival on se retrouve sur le chemin des scènes en cette toute fin de matinée sans avoir vu passé les journées qui ont précédé. Raison supplémentaire pour ne pas en louper une miette surtout que cette journée et mine de rien très chargée avec come apothéose les mythiques SCHANDMAUL !

Mais débutons d’entrée avec du très sérieux, à savoir ARCH ENEMY à midi sur la Black Stage (et donc exit PRONG sur la party stage) dont les premiers rangs se presserons pour trouver une ombre salvatrice, car ça tape sévère ! Premier fois que je pourrai voir Allisa (ex-THE ANTAGONIST groupe canadien) officier en lieu et place d’Angela au micro.

Ce show est sa première grosse épreuve du feu au sein d’Arch Enemy car le changement de frontman est toujours une étape délicate à passer. Mais on est tout de suite rassurée car c’est une excellente frontwoman et niveau chant on se situe au-dessus de ce que pouvais faire Angela (qui reste manageuse du groupe) ce qui laisse augurer des sets en salle plus longs… Là on devra se contenter d’une heure ce qui est déjà très bien à cet horaire.

La set list se contentera de piocher dans les albums les plus récents ce qui est compréhensif sur un set de festival surtout que War Eternal se laisse écouter et parsemé avec des classiques comme Ravenous, Dead Eyes, We will rise et bien sur Nemesis en final on aura assister à une très bonne entrée en matière pour ce samedi !

On a juste à se glisser vers la droite pour un set du trio invincible de SODOM fort agréable mais qui nécessitera de trouver rapidement des rafraichissements houblonnés histoire de bien gérer la journée et l’enchainement de folie qui pointe son nez ! Mais même de loin le thrash teuton fait son effet, comme les bières qui défilent car sur le final avec Ausgebombt (de l’album Agent Orange dont le groupe débutera le set avec le titre éponyme) on verra un gratteux supplémentaires sur scène (en fait on ne voit pas encore double car on apprendra plus tard que c’est un membre de Kill Shott groupe australien de hard rock qui m’est pour ma part totalement inconnu).

S’en suit BEHEMOTH qui n’est plus une surprise car on les croise sur presque tous les fests mais depuis le retour en pleine forme du frontman on ne peut qu’apprécier la persévérance et le professionnalisme des polonais. La mise en scène est toujours très soignée, cette fois ci avec un back drop blanc devant lequel se tiennent les musiciens et l’intro du dernier album commence à résonner pour lancer un set dévastateur même si cela aurait eu plus d’effet de nuit.

Les pattes de poulet de Nergal me donne faim, surtout que je n’ai pas envie de finir à la fosse aux lions donc on va s’éloigner quelque peu pour avoir finalement la riche idée de finir sous la tente (Headbangers stage) pour le set de DECAPITATED ! On les retrouve deux ans après leur dernier passage ici même, cette fois le son est juste énorme comme la performance toujours ultime. L’assistance assez fournie ne s’y est pas trompée cette fois (j’ai souvenir d’un set de NASUM devant même pas 300 personnes pour un fest de 75000 il y a de quoi se posait des questions du genre mais où sont les gens ? ben au camping en train de picoler pourquoi ?!

Ces polonais n’ont rien à envier à ceux que l’on vient de quitter ! Ce groupe mérite que l’on ne les zappe pas sur un fest (au contraire de beaucoup d’autres) car il vous redonne la patate !

(Set List BEHEMOTH : Blow Your Trumpets Gabriel, Ora Pro Nobis Lucifer, Conquer All, As Above So Below, Slaves Shall Serve, Christians to the Lions, The Satanist, Ov Fire and the Void, Alas Lord Is Upon Me, At the Left Hand ov God, Chant for Eschaton 2000 , O Father O Satan O Sun Set List DECAPITATED : Lying and Weak, 404, Post(?) Organic, A View From a Hole, Carnival is Forever, Pest, Spheres of Madness, Homo Sum)

On retrouve les mainstages pour DEVIN TOWNSEND qui avec surprise ne blinde pas le site loin de là, les teutons devant finir d’écluser les dernières bières sur le camping. Ayant été (et toujours) ultra fan des premiers albums mais ayant décroché progressivement sur les tous derniers, je suis comblé par la set list avec un début sur Seventh wave et un final sur le fabullissime Bad Devil !

Je découvre donc pas mal de titres sur scènes mais ponctué par les speechs du père Devin on va se retrouver tout planant devant EMPEROR ! LE gros morceau du fest qui disons le tout de suite sera bien gâché par l’heure de jeu, sous un soleil de plomb donc la prestation même si excellente sera loin derrière celle du Hellfest en juin dernier (et je vous parle même pas du fameux concert au Hellfest 2007 !).

Une des deux fautes de gout de cette année avec le set de THIN LIZZY (où plutôt son alias BLACK STAR RIDERS) sous la tente, la honte ! La set list sera identique qu’un mois avant à Clisson avec encore une fois In the Nightside Eclipse en entier – anniversaire des 20 ans – excusez du peu ! Avec ce set il va être facile de compter les posers car sur 75000 festivaliers on va se retrouver 20000 à tout casser et encore je suis gentil. Sans mercy.

Sans compassion pour les absents! EMPEROR est au sommet encore une fois et l’hommage rendu à BATHORY en final nous fait regretter à jamais la disparition de Quorthon à qui nous dédierons la prochaine bière, on fait l’hommage que l’on peut en fest !

Set List : Into the Infinity of Thoughts, The Burning Shadows of Silence, Cosmic Keys to My Creations & Times, Beyond the Great Vast Forest, Towards the Pantheon, The Majesty of the Nightsky, I Am the Black Wizards, Inno a Satana, Ancient Queen, Wrath of the Tyrant, A Fine Day to Die)

https://www.youtube.com/watch?v=9Ba-2ag3tgo

La fête foraine du concert d’AMON AMARTH qui va suivre sur la droite nous paraîtra bien pâle comparée aux empereurs norvégiens mais on va quand pas se le cacher les tubes death metal des vikings sont quand même imparable et quand vous mettez ça à Wacken c’est juste exceptionnel !

Très surpris de pas entendre de tubesque Death in Fire par contre mais bon le job est fait et les jeunes allemands sont ravis c’est l’essentiel. Impressionnant de regarder la foule massée devant la scène, facilitée cette année par la disparition des barrières de fouille à l’entrée. Sur scène le groupe disposera deux têtes de dragon d’où sort de la fumée et au sommet duquel pourra monter le chanteur. On retrouvera quelques jours après au z7 en suisse ces même têtes mais cette fois sur une scène dix fois plus petite il ne restait plus beaucoup de places pour le groupe !

Nous serons donc resté devant la TRUE METAL STAGE pour être bien placé et ne rien louper du rouquin le plus célèbre du Metal, qui va ici faire sa première apparition dans le Schleswig-Holstein ce qui est finalement assez surprenant mais nous y étions ! MEGADETH et son lot de tubes c’est juste imparable que ce soit en fest ou en salle !

Les écrans vidéos autour de la batterie sont plus belle effet notamment quand ils affiche des murs de Marshall ! Hangar 18 pour débuter il y a pire, dommage que le son ai mis du temps à être calé mais la suite passera à mille à l’heure avec au rendez vous Cold sweat la reprise de Thin Lizzy présente sur le dernier album qui passe divinement bien l’épreuve du live (en même temps quel morceau !).

On réussira à s’échapper avant l’arrivée de Michel Drucker… euh plutôt Tobbias Sammet et AVANTASIA, là on se dit vivement dimanche et on va donc profiter pour commencer à ranger les affaires car demain départ à 6 heures pétantes (ou presque) comme chaque année pour ne pas se taper les bouchons à la sortie du site et sur l’autoroute.

Cela n’empêchera par de revenir pour KREATOR (malheureusement j’aurai honteusement zappé VORTEX sous la tente) que nous finirons le set bien lessivé et on est pas trop prêt à to kill each other comme dit si bien Miles.

Au réveil on trouvera quelques éléphants roses français animer le camping, pour notre part on se contentera de charger la voiture, faire un tour par une douche revigorante avant de tracer la route une nouvelle fois vers la plage pour les uns, le taf pour les autres… Le bilan de ce Wacken est plus que positif avec une météo clémente et une orga au top, et comme chaque année on écoute dire à l’aller dans la voiture « cette fois c’est mon dernier » pour qu’une fois les premiers groupes annoncés pour l’édition suivante (SAVATAGE !) on se dise à l’année prochaine !

Share: